Michel Hamelin croit que la CM de St-Côme relancera l’équipe des bosses

ST-CÔME — Si le programme national de bosses connaissait un creux de vague depuis quelques années, la dernière Coupe du monde au Centre de ski Val-St-Côme pourrait bien avoir servi de tremplin à l’équipe canadienne.

Mikaël Kingsbury a signé sa 77e victoire en Coupe du monde en simple en plus de terminer deuxième des duels; Maia Schwinghammer a réalisé un premier top-5 en simple; et les Canadiens en lice ce week-end ont récolté pas moins de 14 top-16 lors des deux journées de courses.

«On sait que dans n’importe quelle équipe de haut niveau, il y a des cycles, des hauts et des creux de vague. En bosses, ça fait vraiment longtemps qu’on roule sur un ‘high’; là, on a un ‘down’, explique l’entraîneur-chef des bosses, Michel Hamelin. Les athlètes poussent fort pour élever les standards. Ils ont envoyé une lettre aux dirigeants de la fédération il y a quelques mois pour qu’ils en tiennent compte. Je dirais que mes standards à moi ont toujours été les mêmes envers les athlètes, qui ont aussi un rôle à jouer aussi là-dedans.

«Le groupe qui a atteint les finales ici, les Louis-David (Chalifoux), Elliot (Vaillancourt), (Julien) Viel, c’est une gang que je qualifierais en développement depuis deux ans. Là, ils commencent à comprendre comment mettre les pièces du casse-tête ensemble pour faire des finales en Coupe du monde. Même chose avec Maia Schwinghammer. Ça regarde bien. C’est le fruit du travail accompli depuis trois ans.»

L’équipe canadienne ne compte qu’un seul membre ayant participé aux derniers JO en ses rangs: Kingsbury. Dire que l’équipe est en reconstruction tient de l’euphémisme. Mais Hamelin a entièrement confiance au groupe qu’il a entre les mains.

Reste maintenant aux skieurs à prendre confiance en eux.

«Je travaille tous les jours avec eux, je vois l’évolution constante et le potentiel, note Hamelin. Mais ils doivent le comprendre eux autres même. Ils doivent être conscients de la façon de mettre les choses en place. Ils commencent à avoir cette conscience.

«C’est aussi une question de confiance, poursuit-il. Viel, qui est arrivé quatrième des qualifications (vendredi), je ne sais pas s’il croyait que c’était sa place d’être quatrième, cinquième, sixième, ou septième en Coupe du monde. Moi, je savais qu’il en était capable. Maintenant, il y croit. (Samedi), il a fait partie du top-16. C’est comme ça qu’on bâtit la confiance.»

Avoir un leader comme Kingsbury aide évidemment à développer une jeune équipe.

«Mik, il montre le chemin et il dit aux autres: ‘Suivez-moi, je vais vous montrer comment on doit faire’. On analyse tout ce qu’il fait.»

Hamelin, qui prendra la route de Deer Valley dès dimanche pour la prochaine Coupe du monde en compagnie de ses protégés, est convaincu que le Canada est sur le point de revenir au sommet de son sport.

«Certainement qu’on peut remonter au sommet. Présentement, en ski acrobatique, on est les meilleurs dans toutes les autres disciplines. En bosses, nous sommes tout près.»