Ministre de l’Environnement: Isabelle Melançon impressionnée par le travail du Pôle d’excellence en lutte intégrée
AGRICULTURE – La ministre québécoise de l’Environnement, Isabelle Melançon, était de passage au Centre local de développement (CLD) de Jardins-de-Napierville, à Napierville, le 19 mars. Elle a rencontré les membres du Pôle d’excellence en lutte intégrée (PELI), qui lui ont dressé un portrait de ce qui se fait dans la région pour réduire l’utilisation des pesticides en agriculture.
Les membres de l’équipe du PELI se sont succédé à la tribune pour exposer à la ministre l’étendue des recherches et des expérimentations qui sont menées dans les champs des agriculteurs de la MRC des Jardins-de-Napierville.
Que l’on pense aux nouvelles variétés de laitues résistantes aux coups de chaleur, développées par la Fondation Laitue, aux mouches stériles et aux capteurs de spores, qui permettent de réduire l’utilisation de pesticides, toutes ces innovations ont été développées par des agriculteurs et des chercheurs de la région.
«On voulait lui expliquer ce que le PELI fait avec les agriculteurs», explique Michel Charbonneau, directeur général du CLD.
Réaction
Au sortir de sa rencontre, la ministre s’est dite impressionnée par tout le travail que le PELI accomplit, de concert avec les agriculteurs.
«Stéphane Billette parle du PELI depuis qu’il a été nommé ministre en octobre, dit Mme Melançon. J’étais en train de travailler sur la règlementation sur les pesticides et il m’a dit de venir voir ce qui se fait en lutte intégrée.»
Mme Melançon admet qu’elle ne savait pas trop à quoi s’attendre avant d’entendre les intervenants du PELI. Elle a même confié qu’elle craignait d’être déçue.
«Quand on m’a parlé de la mouche stérile, ça m’a fait sourciller, dit-elle. Finalement, je pars d’ici complètement inspirée. Nous avons besoin d’un triangle de savoir et le PELI est exactement là-dedans.»
Elle s’est aussi engagée à revenir dans la région pour constater le travail qui se fait sur le terrain, pendant la saison estivale.
«Je ne suis pas une ministre qui prend des décisions dans sa tour à Québec. Je pense qu’on va se revoir. Je veux visiter les fermes directement. Je serai de retour à la fin de l’été.»
Isabelle Melançon, ministre québécoise de l’Environnement
La lutte intégrée en chiffres
2012
Le PELI travaille depuis 2012 pour réduire l’utilisation des pesticides en milieu agricole.
50
Ce sont 50 producteurs, intervenants, chercheurs et industriels du monde agricole qui font partie du réseau du PELI.
18 millions
En 2017, quelque 18 millions de mouches stériles, élevées par le Consortium Prisme, ont été lâchées sur 653 hectares répartis sur 17 fermes de la région.
8,6 tonnes
L’utilisation des mouches stériles par ces producteurs a permis de réduire de plus de 8,6 tonnes l’utilisation du pesticide chlorpyriphos en 2017, par rapport à 2016.
Source: Pôle d’excellence en lutte intégrée et Consortium Prisme