Réduction des pesticides en agriculture: la ministre de l’Environnement à Napierville

AGRICULTURE – La ministre québécoise de l’Environnement, Isabelle Melançon, ainsi que le député de Huntingdon, Stéphane Billette, ont fait un saut à la ferme Delfland, à Napierville, le 13 juillet. L’objectif était de démontrer comment les agriculteurs de la région ont pris l’initiative de réduire l’usage des pesticides dans les champs, en ayant recours à l’utilisation de mouches stériles.

Mme Melançon a donc assisté à un lâcher de mouches stériles du chou. Ces mouches sont développées par le Consortium Prisme, basé à Sherrington. Lorsque ces mouches stériles s’accouplent avec des mouches naturelles, les œufs qui sont ensuite pondus sont vides, ce qui prévient la détérioration des cultures par les larves.

«Si je viens, c’est pour entendre les producteurs, a déclaré Mme Melançon à son arrivée à la ferme Delfland. C’est ensemble qu’on peut faire changer les choses. Je veux que vous continuiez à m’inspirer.»

Mme Melançon a ajouté que la planète se porterait mieux si l’ensemble de la population mesurait l’importance des enjeux environnementaux aussi bien que le font les producteurs.

Mouches

Cette pratique, développée dans la région grâce à l’implication des agriculteurs, a permis de réduire de 9 tonnes la quantité de chlorpyrifos utilisée pour contrer les ennemis des cultures, entre 2015 et 2017. Depuis 2011, le recours aux mouches stériles a permis de réduire l’utilisation de 30 tonnes de ce pesticide dans la région.

Pour la ferme Delfland, l’utilisation des mouches stériles représente un coût de 40 000 $ par année, contre 10 000 $ si l’entreprise faisait le choix des pesticides. Cette somme ne tient pas compte de l’argent investi par les producteurs dans les différents projets de recherche.

«Ce serait important d’obtenir des subventions pour faire vivre un centre de recherche comme Prisme», a lancé à la ministre Melançon un agriculteur qui était présent.