Sainte-Clotilde: François Legault présente sa politique d’achat local

ÉLECTION – L’autobus de campagne de la Coalition Avenir Québec (CAQ) s’est arrêté chez Les Serres Lefort, à Sainte-Clotilde, le 5 septembre. Son chef, François Legault, a présenté une politique d’achat local qu’il compte mettre de l’avant si sa formation forme le prochain gouvernement.

M. Legault s’est présenté devant les médias en compagnie de trois candidats, soit Claire Isabelle, qui se présente dans Huntingdon, Sylvie D’Amours, dans Mirabel, et Éric Girard, dans Lac-Saint-Jean.

Il a annoncé trois mesures qu’il mettrait en place dès la première année de son mandat: forcer les organismes gouvernementaux à s’approvisionner en produits agricoles québécois, offrir un rabais sur l’électricité aux producteurs en serre et soutenir les maraîchers pour accroître leur production. Le coût total de ces mesures est de 8 M$ par année, pendant quatre ans, ce qui représente 32 M$.

«Les Québécois ont le goût de manger québécois, mais les organismes publics n’en font pas assez pour mettre des aliments de chez nous dans leur assiette, pense M. Legault. Il faut que l’État donne l’exemple.»

Pour faire face à cette demande accrue, un gouvernement de la CAQ offrirait une aide supplémentaire aux producteurs et aux transformateurs agricoles, de manière à ce qu’ils adaptent leur capacité de production aux besoins des organismes publics.

Achat local

S’il est élu, M. Legault veut exiger des organismes gouvernementaux, comme les écoles et les hôpitaux, un minimum d’achat de fruits et légumes locaux.

Une cible d’approvisionnement minimale sera exigée de toutes les institutions publiques au Québec. Les cibles seraient fixées par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, qui devra d’abord faire le portrait des approvisionnements actuels en aliments du Québec.

M. Legault veut aussi bonifier le montant prévu au dernier budget pour la mise en valeur des produits alimentaires du Québec sur le marché institutionnel.

Le coût de ces mesures est de 3 M$.

Les producteurs agricoles sont précieux pour le Québec. En plus de produire notre nourriture, ils aménagent et occupent notre territoire. Ce sont souvent des entrepreneurs, qui prennent des risques et qui travaillent dur. Ils méritent notre respect. Il faut les encourager et on va le faire en stimulant la production locale d’aliments frais.

François Legault, chef de la CAQ

Production en serre

La CAQ entend doubler la superficie de production en serre d’ici cinq ans.

Pour ce faire, la formation de M. Legault entend doubler le rabais consenti sur l’électricité aux producteurs en serre, qui passerait de 20 % à 40 %.

Le coût de cette mesure est estimé à 3 M$.

Production maraîchère

Un gouvernement de la CAQ mettrait en place un programme de soutien pour accroître la production de fruits et de légumes au Québec.

Cette aide serait offerte par la Financière agricole qui aurait le mandat de soutenir les projets de production maraîchère, dans le but de favoriser la production locale.

Cette mesure est évaluée à 2 M$.

Claire Isabelle, candidate de la CAQ dans Huntingdon, François Legault, chef de la CAQ, ainsi qu’Éric Girard et Sylvie D’Amours, respectivement candidats dans Mirabel et Lac-Saint-Jean.

Autres mesures

M. Legault s’est montré favorable à une mesure présentée par Philippe Couillard, qui serait de déménager en région certains ministères qui touchent aux ressources naturelles.

Il s’est aussi engagé à soutenir les agriculteurs qui déploient d’importants efforts pour réduire leur utilisation des pesticides.

«On sait qu’il y a un projet très intéressant mené par la famille Van Winden et un groupe de recherche et développement, précise Mme Isabelle. C’est certain qu’on va continuer à les appuyer.» Cette aide n’a cependant pas été chiffrée par la CAQ.

En ce qui concerne le remboursement de la taxe foncière agricole, M. Legault veut négocier une entente avec l’Union des producteurs agricoles, de manière à assurer que le Québec reste compétitif avec l’Ontario.

«Le gouvernement doit s’assurer que le remboursement soit comparable à celui de l’Ontario et qu’il ne pénalise pas la capacité de certaines municipalités pour qu’elles puissent continuer à donner des services, affirme M. Legault. Le minimum qu’il faut donner, c’est un remboursement de 75 % de la taxe foncière agricole, comme en Ontario.»