Saint-Jacques-le-Mineur: des citoyens se mobilisent pour faire avancer le projet de CPE

ACTUALITÉ – Si le dossier de l’implantation d’un centre de la petite enfance (CPE) de 77 places à Saint-Jacques-le-Mineur n’évolue pas, la ministère de la Famille pourrait retirer les places qui avaient été attribuées au CPE Les jeunes pousses des Jardins-du-Québec qui pilote ce projet, pour les offrir à une autre municipalité.  

C’est l’information qu’a reçue la mairesse de Saint-Jacques-le-Mineur, Lise Sauriol, dans un échange avec des responsables du ministère de la Famille, qui considèrent que le projet ne progresse pas assez rapidement.

«Au Ministère, on ne comprend pas que ce soit aussi difficile et ils ont dit que si on ne faisait pas quelque chose, que les places pourraient être attribuées à une autre municipalité, confirme Mme Sauriol. Il a été question de la fin août, mais je leur ai expliqué que les conseillers sont en vacances et que je n’ai plus de directeur général. Je leur ai envoyé un courriel le 23 juillet pour leur dire que nous allons prendre rendez-vous avec eux dans les meilleurs délais. Les conseillers sont d’accord pour qu’il y ait une rencontre.»

Réaction du CPE

«Le Ministère ne nous a pas contactés, indique la directrice générale du CPE Les jeunes pousses des Jardins-du-Québec, Julie Robichaud, qui veut faire construire cette installation après celle qui verra le jour dans quelques mois, à Saint-Cyprien-de-Napierville. Je ne peux pas parler au nom du conseil d’administration, mais c’est sûr qu’on aimerait vraiment avoir une installation dans cette municipalité parce que le besoin est là.»

Une rencontre devait se tenir entre le CPE, le ministère de la Famille et la municipalité, mais la pandémie est venue brouiller les cartes.

«On essaie de travailler avec le Ministère et d’avoir une rencontre avec le conseil municipal depuis le début du mois de juillet pour trouver des alternatives et éviter de perdre le CPE, mais ça semble difficile, déplore Mme Robichaud. Le Ministère veut, nous on veut, mais si la municipalité ne veut pas nous accueillir…»

Problème de terrain

Un des éléments qui font en sorte que le projet traîne en longueur est la difficulté à trouver un terrain convenable, à bon prix.

La municipalité ne possède pas de terrain qui soit disponible pour accueillir le CPE.

«Je trouve que c’est un beau projet et je suis favorable à ça, assure Mme Sauriol. Le conseil aussi se montre favorable. Ils ont regardé toutes les possibilités et ils ont envoyé une résolution au CPE il y a quelque mois à l’effet que nous n’avons pas de terrain disponible. On avait trois terrains, dont un a été écarté par le Ministère et nous parce qu’il est à côté d’un poulailler, un autre situé à côté de la mairie, qui est trop petit et le conseil s’est montré défavorable au choix du terrain situé à côté du centre communautaire. On ne sait pas ce que nous allons faire du centre communautaire et on ne veut pas hypothéquer ce seul terrain qu’on a. Les conseillers ont été de bonne foi et dans leur livre à eux, il n’y a pas de terrain adéquat pour faire ça.»

De son côté, le CPE a lui aussi fait des démarches pour tenter de trouver un terrain disponible.

«Le Ministère offre un financement à 100 % pour l’achat d’un terrain, précise Mme Robichaud. On a déposé une étude d’opportunité avec cinq terrains qu’on avait dénichés. On n’a pas eu de retour du Ministère, seulement une annonce verbale, non officielle, à l’effet que le prix des terrains était excessivement cher. Il semble que la valeur des terrains est beaucoup trop élevée pour le Ministère.»

Pétition

Des citoyens ont lancé une pétition en ligne sur le site Internet www.change.org. Intitulée «Une Garderie Subventionnée à St-Jacques-Le-Mineur», cette pétition avait recueilli près de 455 signatures, en date du 24 août.

Les parents qui ont lancé cette pétition demandent l’appui de leurs concitoyens «pour faire de ce projet une priorité». Ils demandent aussi à la population de se mobiliser et de se présenter lors de la prochaine séance du conseil municipal, qui se tiendra le 25 août, à 19 h, au centre communautaire situé au 119, rue Renaud.