La Médaille de l’Assemblée nationale à Neil Sturgeon

ACTUALITÉ – La députée Claire Isabelle a remis la Médaille de l’Assemblée nationale à Neil Sturgeon, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, lors du souper de la Légion royale canadienne, à Lacolle, le 10 novembre.

Chaque année, les membres de la filiale de Lacolle de la Légion se réunissent la veille de la cérémonie du jour du Souvenir. L’occasion a été choisie pour honorer M. Sturgeon en cette année du 75e anniversaire de la campagne d’Italie à laquelle il a participé.

La députée Isabelle a rappelé que M. Sturgeon est membre de la Légion, à Lacolle, depuis 1946. «C’est donc 73 ans de bénévolat, d’écoute que vous avez auprès d’autres vétérans plus jeunes. Vous êtes un homme dévoué qui inspire la confiance et suscite les confidences», a-t-elle dit.

«Par vos qualités, votre charisme, votre loyauté, vous constituez un bel exemple de sagesse pour vos confrères et vos consœurs ainsi que pour toute la communauté.» Le remerciant pour son dévouement, la députée a conclu que la Médaille de l’Assemblée nationale était un honneur bien mérité.

Christine Normandin, nouvelle députée fédérale, Jacques Lemaistre Caron, maire de Lacolle, et Renée Rouleau, mairesse de Saint-Georges-de-Clarenceville, étaient au nombre des élus présents. Le président provincial de la Légion royale canadienne, Ken Ouellet, présidait le souper.

Prisonnier

M. Sturgeon n’avait que 17 ans quand il s’est enrôlé. Sa famille qui habitait Noyan a d’abord été avertie de sa disparition le 26 décembre 1944. Par la suite, l’armée lui a annoncé qu’il était prisonnier dans un camp en Allemagne.

Il a livré un témoignage dans le cadre du Projet mémoire de l’organisme Historica Canada. Il raconte que le 13 décembre 1944, son peloton participait à ce qui devait être une attaque surprise alors que les Allemands les attendaient. Quand l’ennemi a ouvert le feu, il s’est laissé tomber au sol. Il a eu la chance de pouvoir ramper dans un petit canal d’irrigation et d’atteindre une grange pour s’y réfugier «Je me rappelle une grosse vache était à ma droite», a-t-il relaté.

Les soldats canadiens ont été encerclés et faits prisonniers. Les Allemands ont voulu savoir quels régiments se trouvaient dans les environs. «Je ne leur ai donné aucune information. En réalité, je n’en savais pas beaucoup», a-t-il raconté. Un officier allemand a menacé de les fusiller s’ils ne coopéraient pas. Ce ne fut pas le cas.

M. Sturgeon se souvient que le 29 avril 1945, les prisonniers canadiens ont entendu les bombardements marquant le début de leur libération. Il n’oubliera jamais quand le général américain George Patton est entré dans le camp. Avec ses deux pistolets à la ceinture, il était impressionnant et a été applaudi par tous, se souvient M. Sturgeon qui n’a pas oublié non plus le pain blanc que leur ont donné les Américains.