N’hésitez pas à parler de suicide avec vos proches

SOCIÉTÉ – Parler du suicide sauve des vies. À l’occasion de la 29e Semaine nationale de prévention du suicide qui se tient du 3 au 9 février, nous sommes tous appelés à nous mobiliser auprès d’une personne en détresse, rappelle le Centre de crise et de prévention du suicide du Haut-Richelieu-Rouville.

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La ligne 1 866 APPELLE ne s’adresse pas seulement aux personnes fragilisées par des idées noires. Une fois sur deux, elle est aussi utilisée pas des gens inquiets du comportement d’un proche.

Peu importe le contexte, la prise de parole demeure la pierre angulaire de la prévention du suicide. Comment aborder le sujet? Il existe des mots pour en parler de manière préventive et sécuritaire, assure Nancy Paquette, du Centre de crise et de prévention du suicide.

«La majorité de notre clientèle est composée de proches, indique la responsable des services à la communauté, dit-elle. Nous les aidons à ouvrir la discussion et allons jusqu’ prendre le relais s’il le faut. C’est un volet super important. Plus on agit vite, plus c’est aidant pour la personne en détresse, car elle souffrira moins longtemps.»

Outils

L’organisme offre même des rencontres individuelles pour ceux qui ont besoin d’un suivi plus personnalisé. C’est sans parler de son service d’hébergement temporaire pour les personnes en crise.

Le site commentparlerdusuicide.com, lancé il y a près d’un an par l’Association québécoise de prévention du suicide, propose aussi des conseils intéressants. Il comprend une section sur la façon d’aborder le sujet, mais aussi sur les pièges à éviter.

Une personne suicidaire qui retrouve subitement le goût de vivre est aussi «un signe flagrant de détresse», prévient Mme Paquette. Que les problèmes deviennent tout à coup moins lourds peut vouloir dire que tout sera bientôt terminé.

«La personne va mieux, mais pas pour les bonnes raisons. Ce n’est pas parce qu’elle veut nous mentir. Quand ça va trop bien, trop vite, c’est aussi inquiétant que lorsque ça va trop mal, trop vite», ajoute-t-elle.