Fisker : ça sent la fin
Le fabricant de véhicules électriques Fisker semble arrivé au bout de ses ressources. Depuis la fin de l’année 2023, l’entreprise se cherche un partenaire prêt à l’aider pour maintenir ses opérations. On a su à un moment donné que la firme discutait avec Nissan, mais rien n’a abouti de ce côté.
Le temps commence à presser. Magna International, qui fabrique le VUS Ocean pour la marque, a indiqué qu’il ne prévoyait plus construire d’unités cette année. Insideevs rapporte que le chef de la direction, Swami Kotagiri, a déclaré que Magna avait dû réajuster ses objectifs pour 2024 après avoir « supposé qu’il n’y aurait pas de production additionnelle du Fisker Ocean et que les ventes seraient moindres en raison des retards du programme. »
Interrogé par Yahoo Finance, le dirigeant a ajouté que « la production du véhicule est actuellement à l’arrêt. Nos perspectives actuelles publiées aujourd’hui supposent qu’il n’y aura pas de production supplémentaire. Conformément aux informations que nous avons partagées dans notre formulaire d’information annuel, cette hypothèse réduit nos ventes de 2024 d’environ 400 millions de dollars. »
Et qu’en est-il des chiffres de production jusqu’à maintenant ? La compagnie déclarait à la fin de 2023 qu’elle avait assemblé plus de 1000 VUS Ocean. Un peu moins de la moitié ont été livrés. Le 15 mars dernier, on annonçait que 1000 unités supplémentaires avaient été fabriquées. L’entreprise compte sur un stock de quelque 4700 véhicules, la plupart ayant été assemblés en 2023.
C’est pourquoi on a vu Fisker y aller avec des baisses de prix radicales de 24 000 $ aux États-Unis au début de cette année. Cependant, on sent que la confiance du public est atteinte, alors qu’on n’a livré que 200 modèles après l’annonce des rabais. De plus, un rabais du genre nuit à l’image de la marque. Les gens qui ont payé le plein prix pour le modèle voient la valeur de revente de ce dernier chuter de façon drastique lorsqu’un nouveau prix beaucoup plus bas est annoncé.
La Bourse de New York a même retiré les actions Fisker du marché après qu’elles eurent atteint un prix « anormalement bas ».
À la fin du mois d’avril, Henrik Fisker, le grand patron, a déclaré que quatre entreprises étaient toujours intéressées par le sauvetage du constructeur. Il n’a pas précisé lesquelles, mais nous savons que Nissan n’en fait pas partie.
Il est minuit moins cinq pour cette entreprise. Nous allons surveiller la situation de près, en espérant un dénouement qui soit le plus heureux pour une majorité.
Contenu original de auto123.