600 000 $ pour ramener les jeunes dans le Haut-Richelieu

ACTUALITÉ – Quinze ans après son départ, Place aux jeunes en région (PAJR) revient en force dans le Haut-Richelieu grâce à un financement de 600 000 $ sur cinq ans. Ce programme a pour objectif de favoriser la migration, l’établissement et le maintien des jeunes diplômés âgés de 18 à 35 ans hors des grands centres urbains.

Lui-même issu d’une région, c’est l’adjoint parlementaire du premier ministre pour le volet jeunesse et député de Beauce-Sud, Samuel Poulin, qui a fait l’annonce du retour de ce programme le 24 février, dans les locaux du Carrefour Jeunesse-Emploi (CJE) comtés Iberville/St-Jean. Cette annonce s’inscrit dans le plan adopté l’été dernier par le gouvernement de François Legault dans lequel la somme investie dans PAJR a été doublée pour se chiffrer à 35 M$ sur cinq ans.

La bonification de cette enveloppe se traduit par une somme de 600 000 $ qui permettra de financer les opérations de deux nouvelles équipes, soit dans les MRC du Haut-Richelieu et de Rouville. Cela fait passer à huit le nombre de PAJR en Montérégie. Ce programme est notamment accessible dans les MRC voisines Les Jardins-de-Napierville et Brome-Missisquoi. Au Québec, le nombre de PAJR est passé de 56 à 83, précise Luc Dastous, président de PAJR.

Attirer

Cet argent vient supporter les jeunes diplômés dans leurs démarches pour s’établir et travailler dans toutes les régions rurales du Québec. L’objectif ? Freiner l’exode des jeunes.

«Ils quittent leur région pour aller étudier à Montréal et ne reviennent pas. Pour moi, c’est fort important de mieux positionner les régions, surtout en situation de pénurie de main-d’oeuvre. Ce 600 000 $ va permettre de ramener les jeunes dans les régions», souligne Samuel Poulin.

Le programme PAJR a été en place dans le Haut-Richelieu jusqu’en 2005. La directrice du CJE, Martine Roy, se souvient encore de la disparition de PAJR dans la région, en raison de coupures budgétaires. «Ça a été un deuil», relate-t-elle.

C’est sûr qu’on veut attirer des diplômés dans nos régions, mais on souhaite aussi favoriser leur engagement dans la communauté.

-Martine Roy, directrice du CJE comtés Iberville/St-Jean

Cette dernière se réjouit du retour de PAJR. Cela a d’ailleurs permis l’embauche de deux agentes de migration, soit Émilie Longtin, dans le Haut-Richelieu et Claudia Héroux, pour la région de Rouville. Cette dernière travaillera au point de service du CJE situé à Marieville. «Elles ont un gros mandat, celui de ramener le plus de jeunes possible dans nos régions», enchaîne le député Poulin.

L’adjoint parlementaire du premier ministre pour le volet jeunesse et député de Beauce-Sud, Samuel Poulin.

Rôles

Les deux jeunes femmes sont en poste depuis octobre 2019. Depuis, elles structurent le programme dans leur secteur respectif, organisent des séjours exploratoires individuels et en groupe avec des candidats potentiels, en plus de créer des liens entre les jeunes avec les organismes et employeurs du milieu.

Les deux agentes de migration dirigent aussi les participants vers les bonnes ressources.

«Avec la pénurie de main-d’oeuvre, Place aux jeunes en région est un levier de plus. Nos deux agentes de migration vont sensibiliser les entreprises à faire savoir les besoins en main-d’oeuvre qu’elles ont», ajoute Martine Roy.

Les deux employées auront également un rôle de rétention.