Jardins-de-Napierville et Haut-Richelieu: hausse importante des cas de maladie de Lyme
SANTÉ – Transmise par une tique, la maladie de Lyme est bien présente au Québec. Les citoyens sont invités à redoubler de prudence, alors que plusieurs municipalités des MRC des Jardins-de-Napierville et du Haut-Richelieu sont considérées comme des zones à risque élevé d’être infecté.
Les statistiques de l’année 2017 montrent une progression importante de la maladie en Montérégie, alors que 102 cas ont été signalés. La région se classe deuxième au Québec, derrière l’Estrie qui compte 127 cas. Ces données sont tirées du bilan du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.
Fait inquiétant, le nombre de Montérégiens infectés par la maladie a plus que doublé par rapport à 2016, alors que le gouvernement en avait recensé 40. Depuis 2012, le nombre de patients traités est passé de 7 à 22, puis 28 et 35 en 2015.
Cette recrudescence s’explique par une présence plus abondante de l’insecte dans la province. Avec le réchauffement climatique, les tiques s’étendent sur le territoire en migrant vers le nord.
Dans les premières années de recensement, elles étaient surtout concentrées autour du lac Champlain et près de la frontière en Montérégie. Elles sont maintenant partout, sauf à Sorel.
Présentement, 122 des 147 municipalités de la Montérégie sont considérées à risque élevé d’exposition aux tiques.
Zones à risque
L’Institut de la santé publique du Québec a préparé une carte des zones à risque d’être infecté par la maladie. Dans le Haut-Richelieu, les municipalités d’Henryville, Lacolle, Saint-Georges-de-Clarenceville, Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Valentin, Venise-en-Québec et Noyan sont à risque significatif. Saint-Blaise-sur-Richelieu et Sainte-Brigide-d’Iberville sont à risque faible. Le ministère n’a pas suffisamment de données pour Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, Saint-Sébastien et Saint-Alexandre pour statuer sur un niveau de risque.
Dans les Jardins-de-Napierville, le village et le canton de Hemmingford, ainsi que Saint-Bernard-de-Lacolle présentent un risque significatif de contracter la maladie. Le risque est faible à Saint-Cyprien-de-Napierville, Saint-Michel, Saint-Rémi, Saint-Jacques-le-Mineur et Sainte-Clotilde. Saint-Édouard et Sherrington présentent un risque possible, tandis que les données sont insuffisantes pour déterminer le niveau de risque à Napierville.
Par le passé, une tique sur dix était porteuse de la bactérie Borrelia burgdorferi, celle qui est responsable de la maladie de Lyme. Les plus récentes études démontrent que 20 % de la population est maintenant touchée.
Traitement
Un traitement préventif peut être prescrit par un médecin dans les jours suivants une piqûre de tique, si cette dernière a été retirée après plus de 24 heures et si la personne a été piquée dans un des secteurs les plus à risque, soit les Jardins-de-Napierville, Saint-Jean-sur-Richelieu-Saint-Luc, Châteauguay-Mercier, Haut-Saint-Laurent, Acton, et une partie des territoires de CLSC de Saint-Bruno-Beloeil-Saint-Hilaire et des Maskoutains.
Pour obtenir plus d’information à ce sujet, il suffit de contacter Info-Santé au 8-1-1.
Les symptômes
Les personnes infectées par la maladie de Lyme remarquent d’abord l’apparition d’une plaque rouge au site de la piqûre. Celle-ci paraît 3 à 30 jours après la morsure. Elle s’agrandit de jour en jour.
S’il n’y a pas de prise d’antibiotiques, le système nerveux du patient est éventuellement atteint. Cela peut mener à une paralysie du visage ou un gonflement des articulations. Plus rarement, on constate une atteinte au cœur. La maladie affecte alors le rythme cardiaque.
Si une plaque rouge apparait sur le site de la piqûre, il est important de consulter rapidement un médecin. Le traitement est très efficace s’il est administré tôt. En cas de doute, consultez Info-Santé au 811.
(Avec la collaboration de Marc-André Couillard)