Napierville: la Pâtisserie Hoffman ferme ses portes

ÉCONOMIE – Après plus de 20 ans d’existence, la Pâtisserie Hoffman, située sur la rue de l’Église à Napierville, a fermé ses portes le 15 août. Son propriétaire, Thomas Hoffman, a décidé que le temps était venu pour lui de prendre une retraite bien méritée.

D’origine allemande, il a suivi un cours de cuisine de trois ans où il a tout appris, dont la pâtisserie, puis est allé travailler à Zurich en Suisse. Avec deux autres copains, il décide de tenter sa chance à l’étranger. Ils déposent leurs demandes d’immigration aux ambassades d’Afrique du Sud, d’Australie et du Canada. Et c’est le Canada qui, le premier, les accepte à titre d’immigrants reçus. Et c’est comme ça que Thomas Hoffman atterrit à Montréal le 7 février 1976. Il a d’abord travaillé dans de grands hôtels de la métropole avant de faire un saut à Knowlton (aujourd’hui Lac Brome), puis de revenir à Montréal, toujours dans l’hôtellerie.

En 1987, il vient en vacances à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix. Comme il avait des amis à Saint-Jacques-le-Mineur, il leur dit qu’il adore la région et qu’il aimerait y acheter une ferme puisqu’il adore les animaux, surtout les chevaux. Il trouve une maison sur une terre de 6,5 arpents dans le rang des Patriotes à Saint-Cyprien-de-Napierville. Il ouvre un restaurant sur la rue Saint-Jacques à Napierville mais le fermera après un an. C’est alors qu’il ouvre sur sa propriété du rang des Patriotes un restaurant qui connaîtra un grand succès pendant treize ans, Les Peupliers.

États-Unis

Il le ferme en 2000 pour ouvrir un restaurant et une pâtisserie dans sa grande maison actuelle de la rue de l’Église. Encore là, immense succès puisque la demande est tellement forte qu’il a déjà eu jusqu’à neuf employés. Il se bâtit une solide réputation en pâtisserie et va chercher une belle clientèle autant dans la région que dans plusieurs restaurants de la Rive-Sud. Il décroche même un contrat pour fournir un très grand hôtel de Boca Raton en Floride. Il y expédie pendant quelques années jusqu’à quatre palettes par mois de pâtisseries et de gâteaux.

Mais, avec le temps qui passe, les ralentissements économiques, l’augmentation continue du prix des matières premières, particulièrement le chocolat et le sucre, puis l’actuelle pandémie de COVID-19, une certaine fatigue s’installe et il décide que le temps est venu pour lui de passer à autre chose. Il va travailler seulement deux jours par semaine chez Buffet Bisaillon.

Le samedi 15 août était la dernière journée de la Pâtisserie Hoffman. Thomas dit qu’il a toujours vécu dans le bonheur.

«J’ai eu beaucoup de succès. J’ai toujours eu une belle clientèle. J’étais passionné par la pâtisserie et je le suis toujours. En fermant, j’ai une pensée très spéciale pour ma conjointe Karine, sans qui je n’aurais jamais connu le même succès. Elle est mon pilier depuis 22 ans. Je l’aime et je la remercie énormément!»