Saint-Michel: le ministère de l’Environnement ordonne l’arrêt du déboisement d’une tourbière

ENVIRONNEMENT – Le propriétaire d’un terrain situé à Saint-Michel, Jean-Pierre Chenail, ainsi que l’entreprise Les Excavations St-Patrice sont sommés par le ministère de l’Environnement de cesser des travaux de déboisement d’un milieu humide.

Une ordonnance a été émise à cet effet le 11 février pour faire cesser ces travaux et empêcher qu’ils soient repris. On y apprend que M. Chenail a demandé à Les Excavations St-Patrice de déboiser une tourbière boisée et la rive d’un cours d’eau situées sur le lot 3 993 087, sur une superficie de 4,5 hectares, et ce, sans autorisation.

De plus, de nouveaux travaux de déboisement ont été exécutés après que le propriétaire et l’entreprise d’excavation aient été avisés par le ministère de l’Environnement de les cesser.

«Ces travaux illégaux représentent une atteinte ou un risque d’atteinte sérieuse aux espèces vivantes ou à l’environnement, et la présente ordonnance vise à éviter qu’un préjudice sérieux ou irréparable ne soit causé aux écosystèmes, indique-t-on du côté du ministère de l’Environnement. La tourbière boisée est située dans une mosaïque de tourbières et de marécages très fragmentée par les activités agricoles des dernières décennies. Il s’agit d’un milieu humide sensible et important pour la région.»

Les faits

L’ordonnance fait état des faits qui ont mené à cette décision. Dans un premier temps, une plainte logée au ministère de l’Environnement le 4 janvier 2021 a mené à une inspection sur les lieux, le 15 janvier.

Présent sur le site, M. Chenail a confirmé qu’il exécutait ces travaux en vue de la mise en culture d’ail biologique. Ils ont alors été avisés que ces travaux devaient cesser immédiatement.

Le 22 janvier, à la suite d’un appel logé à la centrale d’appels d’Urgence-Environnement, un intervenant d’Urgence-Environnement constate des travaux de broyage avec une pelle mécanique munie d’un déchiqueteur.

Puis, lors d’une inspection du ministère de l’Environnement le 4 février 2021, il a été constaté un déboisement additionnel d’environ un hectare et demi de la tourbière boisée.

Plusieurs avis de non-conformité ont ainsi été remis au propriétaire et à l’entreprise d’excavation.

De son côté, le ministère de l’Environnement indique qu’une enquête est en cours en vue d’éventuelles poursuites pénales.