Sciences de la terre: le sous-sol de Sherrington examiné par des scientifiques

SCIENCE – Un géologue, un paléontologue et un paléogéographe étaient réunis à Sherrington, le 2 juin, à l’invitation de Simon Sédillot, président du Club de minéralogie de Montréal. Leur objectif: creuser une tranchée afin de lire dans le passé du sol de la région.

Cette activité a été initiée par M. Sédillot, qui est aussi celui qui a mis sur pied le Club des sciences de la terre de la Montérégie ainsi que l’imposante exposition de minéraux que l’on peut admirer à la bibliothèque de Sherrington.

La tranchée, aussi appelée coupe stratigraphique, a été creusée à l’extrémité de la rue O’Meara, sur un terrain appartenant à la famille de M. Sédillot.

Le géologue Pierre Bédard, le paléontologue Albert Cornu et Didier Thomas, membre du Club de minéralogie de Montréal, à l’œuvre.

L’étude des sédiments qui se sont accumulés au fil des années permettra de documenter la nature des dépôts que l’on retrouvait au fond de la mer de Champlain, cette immense nappe d’eau qui recouvrait la région il y a plus de 10 000 ans. À cette époque, Sherrington était couverte d’environ 100 m d’eau, rappelle M. Sédillot.

«Très peu d’études ont été réalisées sur ce sujet par la communauté scientifique, indique M. Sédillot. C’est un événement géologique très important, mais peu connu.»

De nombreux échantillons ont été prélevés et seront étudiés ultérieurement par des universitaires. Ils seront datés grâce au Carbone-14 et les scientifiques s’attarderont à la succession des dépôts, l’épaisseur et l’inclinaison des couches, la couleur, le type de sédiments ou encore les pollens et les fossiles qu’on y retrouve.

Agriculteurs

M. Sédillot invite les propriétaires terriens et les agriculteurs qui auraient trouvé des roches particulières ou encore des fossiles, à communiquer avec lui afin qu’il les identifie.

On peut le joindre au 438 505-5587.