Spectaculaire simulation d’un incendie à Lacolle

ACTUALITÉ – Il est rare que des pompiers mettent le feu à une résidence. C’est pourtant ce qui s’est produit sur la route 221 à Lacolle, le 6 octobre, alors qu’une vingtaine de pompiers de Lacolle, Saint-Bernard-de-Lacolle et Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix ont participé à cet exercice.

Le cobaye: une maison destinée à la démolition. Le propriétaire en a fait don aux sapeurs afin qu’ils puissent mettre en pratique quelques-unes de leurs techniques.

«C’est très rare qu’on puisse faire une telle simulation. Nous révisons nos techniques régulièrement, mais habituellement, nous le faisons à la caserne», explique le directeur du Service de sécurité incendie de Lacolle, Philippe Patenaude.

Avant d’accepter l’offre du propriétaire, les sapeurs se sont assurés qu’en brûlant cette résidence, il n’y avait pas de danger de propagation. Le bâtiment, de type bungalow, est situé dans un secteur isolé.

«C’est une maison de deux étages des années 50, indique Philippe Patenaude. C’est typique de notre région, ce qui est parfait pour un entraînement.»

Simulations

Très méthodique, le travail des pompiers n’a souvent rien à voir avec les films sur leur profession. Ils n’entrent pas à la course sans équipement pour sauver un citoyen. Chaque mouvement est bien calculé.

«Notre premier exercice a été de trouver un mannequin dans la maison, indique le directeur incendie. Chaque équipe a ainsi fait de la recherche de victime.»

Comme les sportifs, les pompiers aiment pratiquer avant la joute finale. C’est pourquoi ils n’ont pas fait brûler la résidence d’un seul coup. Ils ont d’abord allumé, puis éteint des foyers d’incendie.

Cela leur a permis de réviser leurs techniques de ventilation. Celle-ci est importante pour évacuer les gaz chauds qui s’accumulent à l’intérieur d’un édifice en flammes. À la fin de la journée, ils ont finalement laissé le feu raser complètement la maison.

Communication

«Nous avions des participants de trois casernes, car nous avons souvent à travailler ensemble, rappelle Philippe Patenaude. C’est important de développer la communication entre nous, surtout que c’est un métier que nous pratiquons à temps partiel.»

Samedi, la centrale 911 était avisée de la tenue de l’exercice. Les citoyens, qui ont remarqué la présence de fumée et contacté les autorités, ont été avertis de la tenue de la formation.