Transport J. E. Fortin: Jean-Claude Fortin à la tête de l’Alliance canadienne du camionnage

ACTUALITÉ – Jean-Claude Fortin, le président et directeur général de l’entreprise de transport J. E. Fortin, basée à Saint-Bernard-de-Lacolle, a récemment été nommé président du conseil d’administration de l’Alliance canadienne du camionnage (ACC). L’ACC représente l’ensemble des entreprises de transport du pays.

L’ACC regroupe les sept associations provinciales de camionnage du Canada.

Le mandat de M. Fortin est de deux ans. Il est seulement le deuxième Québécois à accéder à ce titre, après Claude Robert, président de Robert Transport, qui occupait ce poste il y a une dizaine d’années.

M. Fortin représentait déjà le Québec au sein du conseil d’administration l’ACC depuis plus de 20 ans, avant d’accéder à la présidence.

Il a aussi siégé pendant plus de 20 ans à l’Association du camionnage du Québec. «La province de Québec est la deuxième plus grosse association de transport au Canada, mais il a fallu que je me batte pour me rendre là, explique M. Fortin. Les réunions sont toutes en anglais. Les Québécois, on parle français. Il fallait faire la place qui revient au Québec, dans le Canada. On a droit à notre place.»

Mandat

Lors de sa nomination, M. Fortin s’est engagé à visiter les sept associations provinciales pour s’assurer que les priorités de l’ACC reflètent l’intérêt de tous les membres, sous sa gouverne.

C’est un honneur. C’est le couronnement d’une carrière.

-Jean-Claude Fortin

Au cours de son mandat, M. Fortin entend mener plusieurs dossiers, dont l’implantation des dispositifs de consignation électroniques, appelés logbooks dans le jargon du camionnage. Cet appareil sert à calculer le temps de conduite des chauffeurs, ce qui favorise le respect de la réglementation sur les heures de service.

«Ça fait quatre ans qu’on fonctionne avec ça chez J. E. Fortin, dit M. Fortin. Toutes les grosses compagnies qui se respectent ont ça. On ne veut pas d’accidents.»

Il veut aussi s’attaquer au phénomène du «chauffeur inc.». Certains chauffeurs créent une entreprise factice dont ils sont le président. Les entreprises de transport qui les embauchent leur font miroiter un salaire plus élevé que celui qu’ils versent aux chauffeurs salariés, parce que l’employeur n’a pas à payer certaines cotisations à la source. Cela constitue une concurrence déloyale à l’endroit des entreprises qui respectent les lois, surtout dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre.

Faire la promotion du métier

M. Fortin se donne aussi la tâche de redorer le blason du métier de camionneur, qui fait parfois l’objet de préjugés.

«Il faut promouvoir l’industrie du transport et se faire respecter, insiste M. Fortin. Le camionnage, on en a besoin et les chauffeurs sont des héros. Ce sont des professionnels. Si on n’en avait pas eu pendant la pandémie, qu’est-ce qu’on aurait fait?»

J. E. Fortin en chiffres

150

La flotte de l’entreprise compte 150 remorques et 75 tracteurs.

95

J. E. Fortin emploie 95 personnes.

1923

L’entreprise a été fondée en 1923, à Napierville, par Félix Fortin, le grand-père de Jean-Claude Fortin.