Une deuxième éclosion de COVID-19 chez Vegpro International à Sherrington
COVID-19 – Une nouvelle éclosion de COVID-19 a été enregistrée chez le plus grand producteur maraîcher du Canada spécialisé dans l’emballage de laitue Vegpro International à Sherrington.
Selon un employé de la compagnie présentant des symptômes, plus d’une trentaine de travailleurs guatémaltèques se trouvent en quarantaine préventive depuis le 11 janvier, après que plusieurs employés provenant de l’extérieur de la ferme ainsi que quatre travailleurs étrangers temporaires ont été déclarés positifs.
«Juste après les Fêtes, plusieurs employés qui ne résident pas à la ferme ont commencé à avoir des symptômes et quelques jours après ils ont été déclarés positifs au virus», dit le père de famille guatémaltèque employé par la compagnie depuis près de 10 ans, qui a demandé l’anonymat à notre journal afin d’éviter de subir des représailles.
«Au début de la semaine dernière, plusieurs travailleurs guatémaltèques ont commencé à faire de la fièvre, à tousser, et à avoir des vomissements et des maux un peu partout au corps. Ils sont allés passer un test vendredi dernier et quatre d’entre eux ont résulté positifs», révèle le travailleur, qui se dit angoissé de devoir revivre la même situation que l’été dernier.
Vegpro International avait enregistré le plus grand foyer d’éclosion rapporté l’été dernier dans une ferme au Québec. Près d’une trentaine de travailleurs permanents et étrangers temporaires avaient été infectés après qu’un premier employé provenant de l’extérieur de l’usine a été déclaré positif le 20 mai.
Des dizaines de travailleurs testés
Selon les informations reçues par l’employé de l’entreprise le 11 janvier au matin, quelques dizaines de travailleurs ont été testés aux centres de dépistage de Longueuil, Châteauguay et Saint-Jean-sur-Richelieu et retirés de leurs résidences. Ils sont actuellement placés en quarantaine préventive dans des locaux de l’entreprise à l’extérieur de la ferme dans l’attente des résultats des tests
«C’est angoissant, car je ne me sens pas bien, je tousse beaucoup et j’entends aussi d’autres collègues tousser à travers les murs», souligne l’employé.
Le journal Le Devoir a contacté la Direction de santé publique de la Montérégie le matin du 11 janvier, mais elle n’est pas actuellement en mesure de confirmer le nombre de cas liés à l’éclosion dans l’entreprise compte tenu de la confidentialité de l’enquête en cours.
«La Direction de santé publique intervient depuis le début du mois de janvier pour soutenir le milieu de travail dans la gestion de l’éclosion. Lorsque des éclosions se produisent dans les entreprises, notre équipe de santé au travail revoit les mesures mises en place et propose des bonifications au besoin pour mieux protéger la santé des travailleurs», a écrit l’agente d’information Chantal Vallée au Devoir le 12 janvier en après-midi.
L’entreprise a préféré ne pas faire de commentaire pour le moment sur la situation, mais confirme toutefois son intention de diffuser des informations à ce sujet dans les prochains jours.