Verger Hemmingford: une campagne de sociofinancement pour relancer sa production de cidre

ACTUALITÉ – Au terme d’un conflit entre partenaires, les fondateurs de la cidrerie La Face Cachée de la Pomme, qui s’est ensuite appelée Domaine Neige, François Pouliot et Stéphanie Beaudoin, ont tout perdu au mois de juin. Aujourd’hui, ils lancent une campagne de sociofinancement sur la plateforme Kickstarter, dans le but d’amasser 50 000 $ pour l’achat de cuves qui leur permettront de relancer leur production de cidre.  

Tout ce qu’ils ont pu conserver, c’est le verger et le bâtiment. Ils n’ont plus les équipements nécessaires pour produire le cidre et ils ne peuvent plus utiliser les marques des produits qui ont fait leur renommée, comme le cidre de glace Neige, ou le cidre prêt-à-boire Smac ! Rappelons que le domaine a récolté plus de 150 prix et distinctions pour ses cidres depuis sa fondation, en 1994.

«Pour François et moi, le cidre c’est plus qu’une histoire d’amour, c’est l’histoire de notre vie: il coule littéralement dans nos veines. Ce qu’on vit est une véritable tragédie, mais on n’est pas prêt pour autant d’abandonner nos rêves. On pense qu’avec l’aide de la communauté, on peut se relever!», explique Stéphanie Beaudoin.

Nouveau nom

M. Pouliot et Mme Beaudoin ont donc rebaptisé leur cidrerie Verger Hemmingford.  Ils sollicitent l’aide du public pour redémarrer leur entreprise. Les personnes qui veulent leur donner un coup de pouce peuvent le faire en versant un don par le biais de la plateforme de financement participatif Kickstarter.com.

Leur objectif est d’amasser au moins 50 000 $ d’ici au 21 octobre, ce qui leur permettrait de faire l’acquisition d’une cuve. Ce projet ne sera financé que s’ils atteignent leur objectif sans quoi tous les dons versés seront remboursés aux donateurs.

À ce jour, les propriétaires de Verger Hemmingford ont amassé plus de 38 000 $, ce qui représente 76 % de leur objectif.

«Le montant de 50 000 $, c’était notre objectif minimal. Avec ça, on peut acheter au moins une bonne cuve pour faire le cidre. Si on se rend à 65 000 $, peut-être qu’on va pouvoir s’acheter deux cuves», explique M. Pouliot.

Un don minimal de 10 $ est requis pour pouvoir soutenir cette campagne. Des récompenses sont remises aux personnes qui donneront 25 $ et plus, allant d’un t-shirt, à une bouteille de collection Neige, issue de la récolte d’automne 1998, en échange d’une contribution de 3000 $ ou plus.

Si les gens veulent contribuer, ils ne le font pas juste pour nous. On est quand même un employeur pas pire dans la région. Là, on est trois ou quatre employés, mais on va revenir à 20 ou 22 dans deux ans.

François Pouliot, propriétaire de la cidrerie Verger Hemmingford

Production

Malgré cet écueil, M. Pouliot et Mme Beaudoin se sont rapidement retroussé les manches et ils ont entrepris de remettre le Verger Hemmingford sur ses rails.

«On commence à récolter les pommes, explique M. Pouliot. On ne peut pas rester les bras croisés.»

Dans un premier temps, ils comptent mettre en marché un cidre pétillant prêt-à-boire, en canette.

«En quatre mois, ça va être prêt, indique M. Pouliot. Le plus long, c’est de faire la canette. On est à finaliser le visuel. Le nom qu’on a choisi est à venir.»

M. Pouliot entend lancer ce nouveau produit d’ici la fin 2018 ou le début de 2019. Il compte produire entre 2000 et 3000 caisses de 24 cannettes pour sa première cuvée. Son objectif est d’en produire entre 15 000 et 20 000 au cours de la première année.