Lacolle: des jeunes s’initient au curling pour balayer les préjugés

SPORT – Amener 50 jeunes de 16 ans sur une glace de curling pour leur faire découvrir ce sport, c’est l’idée originale qu’a eue Marie-Pier Tremblay, une résidence de Lacolle.

Membre du Club de curling local depuis sept ans et élève de 5e secondaire à la polyvalente Marcel-Landry à Iberville, l’adolescente a elle-même été initiée au curling par une amie. Depuis, elle a participé à deux finales des Jeux du Québec, remportant la médaille d’argent en 2013. Elle se prépare actuellement pour les prochains Jeux du Québec qui auront lieu en 2017 à Alma.

Dans le cadre de son programme scolaire, elle devait réaliser un projet de fin d’année. Elle a décidé de faire connaître le curling. Elle a d’abord fait circuler un petit sondage aux élèves pour savoir ce qu’ils en savaient et surtout ce qu’ils en pensaient.

«Mon but, c’est de détruire les stéréotypes, explique Marie-Pier Tremblay. On entend souvent que ce n’est pas un sport ou que c’est un sport de vieux. Moi, je sais que c’est un sport qui demande beaucoup d’habiletés physiques et de stratégie. Si ça peut inciter les gens à jouer… Parce que la relève n’est pas vraiment là.»

Sans surprise, les commentaires qu’elle a reçus étaient plutôt négatifs. Certains élèves ne considèrent pas qu’il s’agit d’un sport ou sinon qu’il s’adresse principalement aux gens âgés de 40 à 60 ans.

«En fait, selon certaines statistiques, c’est dans la tranche d’âge des 12 à 17 ans qu’il y a le plus de joueurs de curling, au Canada, précise l’adolescente. D’autres ont associé le curling à une médaille facilement gagnée aux Jeux olympiques.»

Témoignages

Cette journée d’initiation au curling s’est déroulée le 25 novembre. Les jeunes ont reçu quelques notions de base, après quoi, ils étaient invités à participer à une petite compétition.

Zachary Boyer, Édouard Saint-Onge et Gabrielle Poisson, font partie de ses nombreux jeunes qui ne considéraient pas le curling comme un sport à part entière.

«Je me disais que ça allait être facile et que ce serait une journée bien relaxe, admet Zachary. Finalement, on a travaillé plus fort que je pensais. Il faut garder une bonne force sur le balai. Je ne pensais pas que j’aurais chaud et que je serais essoufflé à balayer. C’est définitivement plus difficile que je pensais. J’ai bien aimé l’esprit d’équipe et ç’a m’a donné le goût de rejouer.»

Même son de cloche du côté d’Édouard qui ne pensait pas que ce serait exigeant.

«C’était plus le fun et plus difficile que je pensais, dit-il. Il faut balayer vite et appuyer fort sur la glace. Même s’il faisait froid avec ma veste, j’ai quand même eu chaud. J’aimerais ça revenir.»

Quant à Gabrielle, elle se doutait que ce serait plus difficile que ça en a l’air. Elle éprouve certains ennuis de santé, mais on lui a montré une façon de jouer qui en tenait compte.

«Maintenant que je connais ça, je trouve ça poche que les gens disent que ce n’est pas un sport ou que c’est un sport de vieux, avoue-t-elle. C’est plus compliqué qu’on le croit. Je rejouerais là! C’est encore plus le fun que je pensais.»