Le curling : tout sauf un sport «pépère» !

SPORT – J’ai récemment participé à une journée portes ouvertes du Club de curling de Lacolle. J’y allais pour découvrir ce sport souvent victime de préjugés. Un peu comme pour le golf, on entend souvent qu’il s’agit d’une activité réservée aux aînés et, qu’au fond, ce n’est pas vraiment un sport. Eh bien, après l’avoir essayé, je peux vous dire que le curling est tout sauf pépère !

J’étais en compagnie de ma sœur qui n’avait elle non plus jamais manié la pierre ni le balai. Au total, une douzaine de personnes participaient à cet événement.

Une des instructrices du club, Cathy MacCallum, nous a d’abord enseigné les rudiments du curling sur papier. Elle nous a expliqué que le mot «curling» vient du mot anglais «curl», qui signifie boucle.

Vous remarquerez que lorsque les joueurs s’élancent du bloc de départ, la poignée de la pierre qu’ils tiennent est toujours orientée à 10 h (à gauche) ou à 2 h (à droite). Pour la lancer, ils ramènent la poignée au centre, ce qui a pour effet de faire tourner la pierre sur elle-même, d’où le terme «curling».

Glace

On s’est dirigé ensuite vers la surface glacée. Il faisait relativement froid, 0°C. Plusieurs joueurs portaient des gants.

On nous a prêté des chaussures spéciales, dont la semelle est couverte d’une plaquette de plastique. Cela nous permettait de nous déplacer rapidement sur la glace… à condition de ne pas tomber!

Heureusement, on portait un couvre-chaussure en caoutchouc sous un pied pour adhérer à la glace, nous permettant de s’appuyer et de se propulser. On poussait avec cette jambe et on se laissait glisser sur l’autre pied.  

Le seul fait de se déplacer sur la glace relevait du défi! Quant au lancer des pierres, qui pèsent 20 kg (44 lb) chaque, il faut beaucoup d’adresse et de maîtrise. Le but est de faire en sorte que la pierre s’arrête le plus près possible du centre (le bouton) de la cible (la maison), située à une distance de 45 m (environ 150 pieds).

Balayage

Lorsqu’une pierre est lancée par un joueur, ses coéquipiers peuvent, au besoin, balayer la surface glacée pour modifier sa trajectoire. Un coéquipier qui se trouve sur la cible donne ses instructions aux balayeurs, en anglais souvent. «Sweep! Sweep! Hard! Hard! Hard!»

On donnait tout ce qu’on a, mais ce n’était pas encore assez! Le balayage est très exigeant, tant au niveau musculaire que cardiovasculaire. Il fallait de la force, de la précision et de l’endurance.

La surface de la glace est plutôt brute. Le brossage permet de réchauffer la glace de sorte que la pierre glisse plus rapidement et en ligne droite. Si on souhaite que la pierre contourne des obstacles, il faut balayer moins pour qu’elle accroche la glace et tourne davantage.

Mes nombreuses courbatures au lendemain de cette acticité ont confirmé qu’il s’agit bel et bien d’un sport!

Cette vidéo montre les meilleurs coups du championnat canadien Brier, en 2016.