Le massacre de Deerfield, un pan d’histoire méconnu
Littérature – Une centaine de personnes étaient réunies à l’école primaire anglophone de Hemmingford, le 2 octobre, pour le lancement officiel du roman historique «Esclave blanche en Nouvelle-France», co-écrit par Céline Daignault et Léonard Priest, deux auteurs de la région. Le livre est en vente dans toutes les librairies.
Ce roman raconte le destin tragique et méconnu de l’ancêtre de M. Priest, Sarah Allen. Le 29 février 1704, à l’âge de 12 ans, elle est enlevée par des militaires français à Deerfield, au Massachusetts. Elle est ramenée à Montréal pour y être vendue aux enchères comme esclave.
Le récit de ce que les historiens appellent aujourd’hui le «massacre de Deerfield» est peu documenté. «Ce n’est pas une histoire qui est très connue au Québec. On a fait des recherches intensives», dit Léonard Priest.
Descendance
Sarah Allen se convertit au catholicisme et apprend le français. Elle habite Kahnawake et se marie avec Guillaume DeLalonde, avec qui elle a eu 13 enfants, ce qui fait d’elle une des matriarches à l’origine de tous les Lalonde en Amérique du Nord. Elle est décédée sous le régime anglais, au lendemain de la Conquête, en 1765.
Il s’agit d’un premier ouvrage pour les deux auteurs. «Je suis très fier. Je suis comme dans un rêve. J’ai voyagé dans 70 pays et l’histoire m’a toujours intéressé», soutient M. Priest.