Simon Walls part explorer l’Afrique

Après avoir traversé le Canada à pied pour promouvoir sa musique, Simon Walls s’est envolé vers l’Afrique où il espère trouver l’inspiration pour un nouvel album. À l’ordre du jour, rencontre avec des tribus aborigènes et tournage d’un documentaire pour les Grands Explorateurs.

Le parcours artistique de Simon Walls, un artiste originaire de Napierville, s’est bâti au même rythme que ses voyages. Du chemin de Compostelle à sa grande traversée du Canada, les milliers de kilomètres parcourus lui ont permis d’écrire des chansons, de publier un livre (Troubadour des temps modernes) et de devenir conférencier pour les Grands Explorateurs, une compagnie présentant des cinéconférences partout en province.

Cette fois encore, l’artiste a décidé d’utiliser sa passion pour les voyages afin de trouver un nouvel élan de créativité pour l’enregistrement de son troisième disque en carrière. À ce jour, il a présenté au public les albums Don’t Ask Your Eyes What The End Looks Like et Klein Blue, des opus anglophones qui lui ont permis de monter sur des dizaines de scènes au Canada. Il a même assuré la première partie du Pascale Picard Band.

Pourquoi l’Afrique?

Aux yeux de Simon Walls, l’Afrique était le choix tout désigné pour son périple. Pourquoi? Pour ses sonorités, sa richesse musicale, son côté presque inaccessible qui ajoute une dose considérable d’aventure et de découvertes au projet. Pendant les six mois qu’il sera sur place, le musicien se rendra au Sénégal, au Mali ainsi qu’au Ghana, parfois dans des lieux reculés.

«La première partie de mon voyage risque d’être un peu plus complexe côté sécurité. Je vais suivre de jeunes Talibés dans les rues du Sénégal pour relater leur quotidien. Je vais habiter à Saint-Louis qui est une ville réputée pour ne pas aimer les Blancs», explique-t-il tout en précisant qu’il a prévu un mois uniquement pour se faire accepter de la population locale. Il sera encadré par un organisme établi sur place, l’Association espoir des jeunes enfants de la rue.

Cette première étape s’échelonnera sur une période de deux mois. Le musicien se rendra ensuite dans des régions plus reculées du pays afin de vivre avec des tribus aborigènes et d’immortaliser sur pellicule leur culture et leurs traditions. C’est la partie du voyage qui l’interpelle le plus.

Deux mois

Ce n’est qu’à la toute fin de son voyage que Simon Walls se concentrera sur l’enregistrement de son troisième album. «C’est la partie où je me garde le plus de place pour l’improvisation», dit-il. Peut-être ira-t-il s’établir à Dakar pour quelques semaines. Peut-être retournera-t-il à Saint-Louis ou encore ira-t-il découvrir un autre pays. Il n’en sait rien. Il aura cependant son studio mobile avec lui, prêt à jouer avec les sons qu’il aura captés pendant les mois précédents.

«Quand j’ai commencé à écouter Ici Musique, il y avait beaucoup de trucs africains qui passaient à la radio et j’ai commencé à m’intéresser à ça. Leur façon d’écrire la musique et surtout à quoi elle sert là-bas m’intriguait. En fait, je dirais que c’est le côté très humain qui m’a interpellé. L’idée, c’est d’aller chercher des sonorités là-bas, de prendre un peu de tout ça pour mon prochain album», explique celui qui est auteur-compositeur-interprète.

Documentaire

C’est également au cours de cette période que Simon Walls compte finaliser son documentaire pour Les Grands Explorateurs. «Honnêtement, je n’ai aucune idée encore de ce que ça va donner. C’est certain qu’il va être question du cheminement du voyage, mais on ne peut jamais savoir quelle forme prendra un documentaire avant qu’il soit fini», explique-t-il. Le documentaire sur les Talibés sera offert gracieusement à l’organisme qui hébergera l’artiste à Saint-Louis.

Les personnes qui souhaitent s’impliquer dans le projet de l’artiste peuvent le faire en offrant un don en argent via le site Internet simonwalls.com. Tous les fonds recueillis seront utilisés pour faire l’achat d’articles utiles aux différentes communautés visitées pendant le voyage (ex.: poche de riz). L’objectif est de 4000$.