Soupçonné de cambriolages à L’Acadie et Napierville: pas de caution pour Christian Cyr

Christian Cyr, 39 ans, de Napierville, n’a pas obtenu de remise en liberté jeudi dernier. Quarante chefs d’accusation de vols par effraction, de recels, de possession de cannabis à des fins de trafic pèsent contre lui.

Lors de l’audition, le sergent-détective Martin Richard, du Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu, a exposé les grandes lignes de l’enquête menée de concert avec la Sûreté du Québec.

L’automne dernier, les policiers ont constaté qu’il y avait une série de cambriolages rapportés à L’Acadie et Napierville, un secteur où on trouve plusieurs résidences ancestrales.

Entre le 20 août et le 22 novembre, plusieurs meubles de collection, des antiquités, des panaches d’animaux et d’autres objets dont la valeur est estimée à 150 000$ ont été volés.

Pour les policiers, les vols étaient perpétrés selon un modus operandi semblable. Les introductions par effraction sont souvent des crimes opportunistes commis par des jeunes, a expliqué l’enquêteur. Dans les présents cas, les suspects prenaient le temps de déménager des meubles, de déboulonner des objets. Des véhicules loués étaient observés sur les lieux, a aussi mentionné le policier.

Le 21 novembre, les policiers procédaient à des perquisitions et arrêtait Cyrqui est détenu depuis cette date.

Défense

Devant le tribunal, l’accusé s’est dit prêt à intégrer une maison de thérapie pour régler un problème sérieux de consommation de drogue. Il a exprimé aussi la volonté de changer ses fréquentations. Il était prêt à verser une caution de 2500$ pour garantir le respect des conditions qu’aurait pu lui imposer la cour.

L’accusé a des antécédents judiciaires. En 2009, il a écopé d’une peine de 23 mois de prison purgée dans la collectivité pour possession de drogue dans le but d’en faire le trafic.

Il est sans emploi depuis 2011 et sans revenus depuis un an, mais il a réussi à faire l’acquisition d’une maison.

Décision

En rendant sa décision, le juge Éric Simard a rappelé la gravité des accusations qui sont en apparence fondées malgré certaines lacunes dans la preuve relevées par la défense, a-t-il dit.

Outre les accusations d’introduction par effraction dans des maisons, le juge a mentionné la possession de 11 livres de cannabis réparties dans 20 sacs Ziploc démontrant selon le juge que l’accusé vit des fruits de la criminalité.

Quant à la motivation de Cyrà suivre une thérapie, elle est pour le moins tardive et survient après son arrestation, a fait observer le magistrat.

Dans le présent cas, il revenait à l’accusé de convaincre le juge qu’il pouvait être remis en liberté. Le juge a considéré que les garanties offertes étaient insuffisantes.

Cyrrevient aujourd’hui (jeudi) devant le tribunal pour la suite des procédures.