Pascal Bérubé critique François Legault
POLITIQUE – Bien que le Parti Québécois (PQ) reprenne sa course à la direction et que la fin de période de mise en candidature se termine le 26 juin, Pascal Bérubé maintient qu’il n’y participera pas. Le député de Matane-Matapédia continuera quand même d’assurer l’intérim en tant que chef parlementaire du Parti Québécois jusqu’au 9 octobre tout en se faisant critique de la gestion de la pandémie par le gouvernement caquiste.
«Pour les gens qui pensent qu’on à la meilleure gestion de crise possible, il y a une statistique qui dit tout : le Québec, c’est 23% de la population canadienne, mais c’est plus de 60% des décès», indique d’entrée de jeu Pascal Bérubé lors d’une entrevue accordée à Ici Médias.
«Le gouvernement du Québec prend des décisions importantes qui ont des impacts sur notre santé publique, nos droits et libertés et les fonds publics. Et, à bien des égards, il y a des questions qui se posent sur la transparence et la prise de décisions», souligne-t-il en rappelant que la responsabilité de certains éléments de la crise de la COVID-19 revient aux caquistes et non aux gouvernements précédents.
«Il a été démontré que le Québec a été une des dernières provinces canadiennes à acheter des masques… Ensuite, la confusion sur le port du masque qui n’était pas recommandé et qui est devenu fort recommandé. On pourrait parler également de l’autorisation que du personnel passe d’un établissement à l’autre, avec les risques de contamination que cela implique…», dénonce le chef parlementaire péquiste en déplorant que le premier ministre ait cessé les rencontres de collaboration avec ses collègues libéraux et solidaires.
Par ailleurs, bien que François Legault s’est fait le promoteur de la souveraineté alimentaire et de l’achat «chez nous» au plus chaud de la pandémie, Pascal Bérubé ne croit pas une reconversion de l’ancien ministre péquiste au pays du Québec. «Le gouvernement de la CAQ est un gouvernement fédéraliste… Il accepte les règles du Canada. Je pense qu’il fait la démonstration, malgré lui, depuis le début de son mandat, qu’avoir à entendre les décisions ou les fonds gérés par une autre nation, ça va à l’encontre du véritable nationalisme… Son gouvernement n’est pas vraiment différent du Parti libéral du Québec», souligne-t-il en ajoutant que «toutes personnes qui aspirent à l’indépendance du Québec, c’est au Parti québécois que ça va se passer… Les débats lors de la course au leadership vont le démontrer à nouveau».
Sur ce sujet, le dévoilement du nouveau chef du Parti québécois se fera le 9 octobre. À ce jour, Sylvain Gaudreault, Paul St-Pierre-Plamondon, Frédéric Bastien, Guy Nantel et Laurent Vézina ont déposé leur bulletin de candidature pour succéder à Jean-François Lisée.