La stimulation cognitive et ses impacts auprès des personnes atteintes d’Alzheimer

Santé. Selon la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer (FQSA), 170 000 Québécois sont présentement atteints de la maladie d’Alzheimer. En 2050, on estime que ce nombre passera à 360 000 Québécois, soit une hausse de 145 % des cas par rapport à 2020. Face à cette crise, la Société d’Alzheimer du Haut-Richelieu (SAHR) réclame que le budget de son principal bailleur de fonds soit à la hauteur de ses besoins spécifiques, soit la stimulation cognitive exercée par son équipe de professionnels formés et qualifiés.

Comme il n’existe pas de médicament permettant de guérir la maladie de l’Alzheimer, la stimulation cognitive demeure le meilleur allié de la personne qui en est atteinte et de ses proches. 

Les activités de stimulation offertes 

La SAHR offre des services de répit et de stimulation à domicile et dans ses quatre centres d’activités.

Parmi les activités de stimulation qui y sont offertes, on compte des jeux cognitifs variés, la table interactive Tovertafel, des activités physiques comme la danse-thérapie ou le yoga sur chaise, de la zoothérapie et de l’art-thérapie, entre autres.

De plus, les activités de stimulation que la SAHR offre à la maison sont personnalisées.

« Nos accompagnatrices à domicile et nos animatrices en centres d’activités font plus que de la surveillance et du répit aux proches aidants. En plus de voir à la sécurité et au confort de la personne atteinte et de l’assister avec les actions quotidiennes, elles répondent aux besoins de stimulation individuels, elles conseillent les familles, gèrent parfois des situations difficiles et elles adaptent les activités du quotidien, qui sont de plus en plus laborieuses », précise la directrice générale de la SAHR, Nathalie Mercier.

L’importance de la stimulation cognitive

La stimulation cognitive permet de solliciter, par le biais d’activités, différentes zones du cerveau de façon à maintenir ou à améliorer les fonctions cognitives telles que la mémoire, l’attention, le langage, la résolution de problèmes, les fonctions visuospatiales et la prise de décisions.

Des études ont démontré que la stimulation cognitive peut ralentir la progression des symptômes de la maladie, améliorer la qualité de vie et favoriser l’autonomie des personnes atteintes. En effet, les activités de stimulation cognitive peuvent aider à maintenir les connexions cérébrales et à préserver les capacités mentales aussi longtemps que possible, précise la SAHR, dans un communiqué.

Bien-être

La stimulation cognitive a aussi pour effet de renforcer la confiance en soi et de favoriser le bien-être émotionnel des personnes atteintes.

Elle contribue à réduire les comportements difficiles tels que l’agitation, l’anxiété et la dépression et favorise des nuits récupératrices, tant pour la personne atteinte, que son proche aidant.

« Grâce à nos services, les personnes atteintes peuvent continuer à profiter de la vie, à jouer leurs rôles sociaux habituels comme travailler, s’adonner à une activité ou à un loisir, faire du bénévolat et même conserver une vie sociale intéressante. Mais surtout, demeurer à domicile encore plus longtemps et éviter la transition précoce vers les centres d’hébergement », explique Mme Mercier.

Investir en stimulation

Toujours selon Mme Mercier, l’investissement en stimulation cognitive réduit la pression exercée sur le système de santé québécois puisqu’elle favorise l’autonomie des personnes atteintes de troubles neurocognitifs, comme l’Alzheimer. On peut d’ailleurs lire dans un document de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer datant de 2021, que l’impact des troubles neurocognitif se chiffre à environ 1,5 milliard de dollars par année, précise la SAHR.