Le niveau de l’eau du Richelieu ne serait pas inquiétant

Actualité. Le niveau de l’eau de la rivière Richelieu a été élevé tout l’hiver, selon les données recueillies par les stations hydrométriques installées à la marina de Saint-Jean-sur-Richelieu et au centre de plein air l’Estacade à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix. Le niveau est cependant encore loin du seuil d’inondation mineure (SIM) établi par le ministère de la Sécurité publique.

« Ces hauts niveaux sont principalement dus aux précipitations importantes reçues sur le bassin versant au mois de juillet et de décembre 2023. Ces précipitations ont fait gonfler l’hydraulicité du bassin versant et l’effet s’en fait sentir encore aujourd’hui », rapporte Ghizlane Behdaoui, conseillère en communication et porte-parole régionale du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. 

Données

À la station hydrométrique de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, le niveau de l’eau enregistré du 10 décembre au 9 février dernier se situait au-dessus des maximums historiques enregistrés à pareilles dates durant une période de référence de 12 ans, soit de 2011 à 2023. Le niveau de l’eau a même légèrement surpassé le seuil d’inondation mineure de 30,10 mètres durant quelques jours en décembre.

Quant à la station de la marina de Saint-Jean-sur-Richelieu, le niveau de l’eau a uniquement surpassé le maximum historique répertorié entre 1972 et 2012 durant les journées des 8, 9 et 10 janvier derniers, tout en restant loin du SIM. Au cours des dernières semaines, on a pu observer une baisse progressive du niveau de l’eau aux deux stations. Les dernières données enregistrées par ces stations, en date du 19 mars, étaient de 29,54 mètres à la marina, ainsi que 29,83 mètres au centre de plein air l’Estacade. Elles surpassent les médianes historiques pour ce temps-ci de l’année.

Normal

Selon le Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR), le niveau de l’eau serait présentement normal et ne causerait pas de risques imminents d’inondation pour la population riveraine. Cela contribuerait également à alimenter la nappe phréatique. 

« Une hausse est cependant prévue aux environs du mois d’avril, mais ce n’est pas nécessairement inquiétant. Il faudra aussi surveiller quelques facteurs, dont la météo et la fonte de la neige au Vermont, qui pourraient avoir un effet sur le niveau de l’eau », indique Sylvain Lapointe, directeur général du COVABAR.