Nathalie Brochu remporte le prix de l’Entraîneuse de l’année au pays

Portrait. Parallèlement à sa carrière d’enseignante à l’école secondaire Louis-Cyr, à Napierville, Nathalie Brochu est également l’entraîneuse de l’équipe nationale féminine de handball. Alors qu’elle et son équipe participaient aux Jeux panaméricains, qui se tenaient au Chili au mois d’octobre, elle a appris qu’elle était la lauréate du prix de l’Entraîneuse de l’année 2023, tous sports confondus, remis par l’Association canadienne des entraîneurs (ACE).

Ce prix souligne les réalisations exceptionnelles d’un entraîneur au Canada, autant pour les performances sportives de l’équipe à sa charge dans la saison de compétition précédente que pour l’excellence dont il a fait preuve en matière de valeurs sportives.

Le dévouement de Nathalie pour la profession d’entraîneur est salué et respecté par ses pairs. Sa volonté de créer un environnement de calibre mondial est inébranlable, malgré les ressources financières limitées dans le milieu du handball.

Lorraine Lafrenière, chef de la direction de l’ACE

« Depuis 2019, Nathalie Brochu révolutionne le handball bien au-delà des résultats sportifs, mentionne l’ACE. Elle a donné un nouveau souffle au programme de handball féminin au Canada, menant au succès historique de plus de 45 athlètes d’élite, notamment une qualification aux Jeux panaméricains 2023 couronnée de la première victoire depuis plus de dix ans contre l’équipe américaine. »

Succès

En effet, depuis son arrivée à la tête de l’équipe nationale, en 2017, cette dernière a atteint un niveau de performance qu’elle n’avait pas connu depuis bientôt trois décennies.

« Nous nous sommes qualifiées pour les Jeux panaméricains en 2019, à Lima, au Pérou, se rappelle M^me Brochu. Nous avons terminé 7^e sur 8 équipes, mais nos joueuses n’étaient pas expérimentées et nous ne recevons aucune subvention depuis 1999. Notre miracle, ça a été de se qualifier. »

Après avoir pris une pause pendant la pandémie, elle a repris les rênes de l’équipe au printemps 2022, avec pour objectif de qualifier l’équipe pour les Jeux panaméricains qui se tenaient en octobre 2023. « Il fallait battre l’équipe des États-Unis pour nous qualifier et nous avons réussi. On ne l’avait pas battue depuis 15 ans ! », se réjouit-elle. L’équipe a terminé ces Jeux panaméricains en 8^e position, après avoir perdu les services de trois joueuses qui ont été blessées.

Au mois de juin, son équipe a aussi remporté une médaille d’argent lors du tournoi de qualification pour le Championnat du monde. Il s’agissait d’une première médaille en 26 ans pour l’équipe nationale féminine de handball. Malheureusement, seule la première équipe se qualifiait.

Entre temps, elle a aussi mis en place une deuxième équipe, NEXT Génération, formée de joueuses de moins de 24 ans, qui assureront la relève sur l’équipe nationale.

Parcours

Nathalie Brochu a développé sa passion pour le handball à l’école secondaire Pierre-Bédard. « J’ai eu la chance d’avoir un professeur, Jean-François Grimala, qui est devenu mon mentor, confie-t-elle. Il était l’entraîneur de l’équipe nationale et il avait démarré une petite équipe à l’école. Aujourd’hui, il est à la retraite, mais il entraîne mes gardiennes de but. »

Plus tard, elle a rejoint le Club Champlain, le club élite de la région. Alors qu’elle était joueuse, elle a suivi toutes les formations pour devenir entraîneuse.

Elle a été recrutée pour faire partie de l’équipe du Québec, puis l’équipe canadienne. « J’ai été membre de l’équipe nationale pendant plus de dix ans, dit-elle. J’ai participé deux fois au Championnat du monde comme joueuse, en 1995 et 1997. Ensuite, j’ai joué au niveau semi-professionnel au Danemark, de 1997 à 1999, avant de revenir au Québec pour faire mon baccalauréat en enseignement. »

La suite des choses

Après une année chargée en émotions, les joueuses de Nathalie Brochu prennent une pause. « Les filles retournent dans leur équipe provinciale pour le reste de l’année, conclut-elle. Nous allons reprendre au mois d’août. La prochaine qualification pour les championnats du monde est en avril 2025. Mon plan, c’est d’être encore là. On verra si je peux recréer le même esprit avec un nouveau groupe, mais j’y compte bien. C’est ma force. »