Après un naufrage mortel en N.-É., Ottawa va renforcer ses inspections

HALIFAX — Transports Canada a annoncé qu’il allait renforcer les inspections des navires de pêche à la suite d’un naufrage survenu en 2020, qui a fait six morts au large de la côte sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. 

Le 22 mars, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a conclu que le chalutier Chief William Saulis a chaviré parce que 2700 kilogrammes de pétoncles non décortiqués ont bloqué le système de drainage lorsque des vagues se sont abattues sur le bateau.

Le BST a recommandé que les inspecteurs de Transports Canada vérifient si l’équipage dispose des procédures de sécurité écrites requises, telles que les méthodes de stockage des prises de manière à ne pas bloquer le système d’évacuation.

Une porte-parole du ministère a confirmé jeudi qu’Ottawa allait mettre en œuvre cette recommandation, bien que les détails n’aient pas été communiqués.

L’expert en sécurité Marc-André Poisson, ancien chef des enquêtes maritimes de l’Office, estime que la décision du gouvernement fédéral de demander aux inspecteurs de vérifier les procédures de sécurité est un pas en avant.

Toutefois, il ajoute qu’Ottawa doit exiger que les bateaux soient soumis à des tests de stabilité, ce qui donnerait aux équipages des informations précises et une formation sur la manière de charger un bateau pour qu’il reste stable en cas de mer agitée.

Dans son rapport du 22 mars, le conseil a noté que le Chief William Saulis aurait dû faire l’objet d’une évaluation de la stabilité parce que ses propriétaires avaient modifié le bateau en ajoutant une plaque à l’arrière et des couvercles aux trous de drainage.