La SOPFEU lance une mise en garde contre les articles de fumeur

MONTRÉAL — Comme environ 80 % des feux de végétation au Québec sont imputables à l’activité humaine, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) recommande aux personnes qui se rendent en forêt d’être vigilantes, notamment les fumeurs. 

Depuis le début de la saison, la SOPFEU a identifié 63 incendies dont la cause probable est un article de fumeur. 

«Il faut éviter de se débarrasser d’un mégot de cigarette par la fenêtre d’un véhicule, souligne l’agente à la prévention et aux communications de la SOPFEU, Mélanie Morin. Cela concerne aussi les gens qui sont en randonnée, que ça soit en VTT ou lors d’une marche en forêt, qui n’éteignent pas leur mégot avant d’en disposer.»

En moyenne, au cours des dix dernières années, sur les 472 incendies que la SOPFEU a dû éteindre chaque année, environ 17 % étaient liés à des articles de fumeurs.

Mme Morin rappelle également que la loi interdit de se déplacer et de fumer en même temps en forêt, à moins d’être dans un véhicule fermé. 

Cette infraction est passible d’une amende de 1000 à 5000 $. 

En plus des mégots, les feux de cuisson, de joie et le brulage de rebuts demeurent d’importantes causes d’incendies dans les forêts québécoises. 

«Quand les gens perdent le contrôle de leur feu de camp, c’est presque toujours dû au vent ou au fait qu’il y a peu de surveillance», rappelle Mme Morin. 

Elle recommande de garder le feu petit et de le faire dans un endroit dégagé, tout en conservant une surveillance constante. Il faut également s’assurer de bien éteindre le feu, avec de l’eau ou du sable, et qu’il ne reste aucune combustion. 

Même avec un foyer muni d’un pare-étincelles — ce qui est considéré comme plus sécuritaire —, la vigilance est de mise. 

«Il faut s’assurer qu’il est quand même sur un endroit dégagé, donc pas dans le gazon, pas près de la forêt, que les trous ne sont pas plus gros qu’un centimètre pour s’assurer justement que les tisons ne peuvent pas se propager à la végétation environnante», explique Mme Morin. 

Avant de faire un feu, les citoyens doivent vérifier s’il y a un risque d’incendie. La SOPFEU communique les restrictions en vigueur concernant l’interdiction d’accéder à la forêt, d’y faire des feux ou d’y circuler sur son site Web ainsi que sur différentes plateformes et réseaux sociaux. Une application mobile est également disponible.