Transport collectif: le PQ veut que le budget Girard accorde une aide d’urgence

QUÉBEC — Le Parti québécois (PQ) demande au gouvernement du Québec d’accorder une aide d’urgence au secteur du transport collectif pour que les sociétés publiques soient en mesure de maintenir l’offre de service partout au Québec.

Le troisième parti d’opposition espère que ce soutien soit annoncé dans le budget que déposera le ministre des Finances, Éric Girard, le 21 mars prochain à l’Assemblée nationale.

Le porte-parole péquiste en matière de Transports et de Mobilité durable, le député Joël Arseneau, signale que l’Association des transporteurs urbains du Québec évalue que pour 2023, le manque à gagner sera de 565 millions $ pour les sociétés de transport québécoises. À son avis, cette somme est nécessaire dès maintenant pour maintenir l’offre de service et éviter une spirale de décroissance des sociétés publiques.

L’automne dernier, la Société de transport de Montréal (STM) a annoncé qu’elle prévoyait un déficit de quelque 78 millions $ pour cette année. Quelques semaines plus tard, elle se disait contrainte d’abolir son service de lignes « 10 minutes max ».

Joël Arseneau craint qu’un manque d’investissement établisse un cercle vicieux où les usagers vont tranquillement délaisser le transport collectif en raison de son manque d’attractivité. Il rappelle aussi que de favoriser l’utilisation du transport collectif est indispensable pour atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES).

Le député des Îles-de-la-Madeleine souhaite aussi une réforme du système de financement du transport en commun, de même qu’un équilibre entre les investissements entre le transport en commun et le transport routier. 

Il signale que les habitudes de transport des Québécois ont changé depuis la pandémie de COVID-19.