50 610 kilomètres à vélo à 73 ans: Gélineau établit un nouveau record personnel

La météo a joué en faveur de -Réjean -Gélineau cette année. Du 1er janvier au 26 décembre 2021, le résident de -Saint-Blaise–sur-Richelieu a parcouru 50 610 kilomètres sur son vélo de route. C’est 505 kilomètres de plus que son record de 2015. « Ça veut dire qu’il a fait beau en s’il vous plaît ! », se réjouit l’infatigable athlète de 73 ans.

Réjean -Gélineau ne tient pas rigueur à ceux qui le traitent de fou. « -Pédaler pour moi, c’est la santé. Je ne l’impose pas à personne. Ce n’est pas un effort pour moi, ça se fait tout seul », -dit-il.

Jour après jour, il cultive son mode de vie spartiate pour avaler encore plus de bitume. Pendant que tout le monde dort à poings fermés, le cycliste est déjà dans sa cuisine en train de préparer son déjeuner. Vers 3 heures, il est prêt à partir en direction de -Napierville, sa première destination habituelle. « J’y vais une bouchée à la fois, -explique-t-il. Je ne serais pas capable de faire 150 kilomètres d’un trait. »

Le mordu de vélo complète trois boucles par jour, parfois quatre. « -Je n’ai pas le choix d’emprunter les mêmes routes à cause des distances parcourues », -dit-il. Avant de commencer sa journée, il vérifie toujours la météo pour partir avec le vent dans le visage. Son pire ennemi ? L’eau. S’il lui arrive souvent de rencontrer des averses sur son chemin, il préfère attendre que la pluie cesse pour quitter la maison.

Grands froids

Il se passerait bien des températures ressenties à -20 degrés -Celsius. « Ça, je ne suis pas capable !, -lance-t-il. Je ne vais pas en bas de -10. C’est mon seuil de tolérance. Je dois alors raccourcir mes randonnées et rapprocher mes points de chaleur. »

À l’inverse, -Réjean -Gélineau s’adapte parfaitement aux canicules. Le truc, c’est tout simplement « de ne pas trop ouvrir la machine ».

De retour chez lui, il note minutieusement son kilométrage dans son carnet. « -Quand j’arrive aux mois de mars et avril, ça me donne une idée du résultat final, -explique-t-il. Le 1er avril 2021, j’avais 7155 kilomètres de faits. C’était bien parti ! »

Belles rencontres

Ses randonnées à vélo sont souvent le théâtre de belles rencontres. M. Gélineau n’hésite pas à servir de guide pour les cyclistes « qui ont un bon coup de pédale ». Comme ce quatuor qu’il a croisé à -Saint-Bernard–de-Lacolle. « -Les quatre hommes revenaient de -Covey -Hill. Je leur ai dit « -accrochez-vous, je vais vous tirer jusqu’à -Napierville ». Ils voulaient me payer une limonade pour que je les reconduise jusqu’à -Montréal ! »

Il a aussi montré les plus belles routes du -Haut-Richelieu à une cycliste qui dirige un tandem pour -non-voyants. Enfin, son périple d’une journée de -Saint-Jean–sur-Richelieu à -Québec pour la -Fondation -Santé restera gravé dans sa mémoire.

Motivation

Chaque jour qui passe représente une nouvelle motivation pour -Réjean -Gélineau. « -Après le mois d’octobre, je vais chercher tout ce que je peux. Je ne pourrais pas faire ça en janvier, je deviendrais fou ! -Quand mon 50 000 kilomètres est sorti cet automne, je me suis permis de partir à 4 h 45 du matin. »

Les journées qui raccourcissent ne l’effraient pas. « J’ai de bonnes lumières. Les autos me dépassent dans l’autre travée. Ça ne me cause aucun problème, -affirme-t-il. Je suis plus respecté sur la route la nuit que le jour ! »

Les patrouilleurs de la -Sûreté du -Québec, qui le reconnaissent de loin, allument leurs gyrophares pour le saluer. Ils lui rappellent souvent de rester vigilant face à la distraction au volant et à la conduite avec les capacités affaiblies. Avec le temps, -Réjean -Gélineau a appris le langage codé des camionneurs. Il leur fait signe avec son feu avant pour leur permettre de reprendre leur voie. -Ceux-ci le remercient avec leurs feux d’urgence après l’avoir dépassé !