Le nouveau président de Bell Média défend les coupes et réductions de programmation
TORONTO — Le président de Bell Média, Sean Cohan, affirme que les récentes mises à pied et réductions de programmation ne sont pas des choses qu’il prend à la légère, mais qu’elles étaient nécessaires pour accélérer les objectifs de l’entreprise dans le paysage des médias numériques.
Mardi, M. Cohan a fait sa première apparition publique depuis qu’il a accédé au poste de direction en prenant la parole lors du premier symposium du Bureau de l’écran des Noirs à Toronto, où il a utilisé un discours d’ouverture pour souligner l’engagement continu de Bell Média envers la diversité.
Dans une entrevue après le discours, M. Cohan a déclaré qu’il contestait la façon dont les licenciements à travers le pays par la société mère ont été qualifiés comme «tuant le journalisme».
En février, Bell Canada Entreprises (BCE) a annoncé 4800 suppressions d’emplois à tous les niveaux de l’entreprise, dont moins de 10 % ont touché spécifiquement Bell Média. Bell Média a également annoncé la fin de plusieurs bulletins de nouvelles locaux à travers le pays et a indiqué que la série d’enquête phare de CTV, «W5», ne serait plus une émission autonome.
M. Cohan a soutenu que Bell Média comptait désormais «plus de journalistes dévoués dans plus de territoires» au Canada que jamais grâce à la restructuration. La société affirme que «CTV National News» disposera bientôt d’un personnel consacré à la collecte de nouvelles dans les 10 provinces canadiennes, une première pour le journal télévisé.
Alors que BCE a annoncé qu’elle vendait 45 des 103 stations de radio de Bell dans le cadre de la restructuration, M. Cohan a déclaré qu’il pensait que la radio restait «une entreprise viable pour l’avenir».
Il a affirmé que la société avait vendu ces stations à des «acteurs locaux engagés» qu’elle considérait comme de «meilleurs foyers».
Dans son discours d’ouverture au symposium, M. Cohan a déclaré qu’une partie importante de son mandat consiste à créer une plus grande diversité au sein de Bell Média, ajoutant que la diversité est génératrice de «bonnes affaires».
Il a affirmé que l’entreprise souhaite que la moitié des programmes en anglais et en français qu’elle commande cette année soient générés par des créatifs noirs, autochtones, de minorité visible et de groupes sous-représentés. Une porte-parole de Bell Média a toutefois indiqué par la suite que cet objectif ne s’appliquait que pour la programmation en anglais, «bien que nous nous efforçons toujours d’assurer la représentation dans notre contenu du côté francophone également».
M. Cohan, qui a pris ses fonctions en novembre, a déclaré qu’il s’engageait à garantir que l’entreprise propose une «narration différenciée» en disposant d’une «main-d’œuvre diversifiée et inclusive».