Hôpital du Haut-Richelieu : l’urgence plus achalandée, mais moins engorgée

Le taux d’occupation des civières à l’urgence de l’Hôpital du Haut-Richelieu se trouve à un niveau rarement vu. Alors qu’il frisait les 100% il y a un an, la moyenne dépasse rarement les 80% depuis le début de l’année. La nouvelle urgence y est pour beaucoup, mais aussi l’aménagement d’une unité de débordement permanente qui la libère de 12 patients en attente d’hospitalisation.

«La situation s’est grandement améliorée et c’est une bonne nouvelle pour la clientèle», affirme Martine Lesage, porte-parole du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre.

L’urgence est pourtant plus achalandée qu’il y a un an, même si les arrivées en ambulance sont à peine plus nombreuses. Selon les données de la période 4, qui chevauche les mois de juillet et d’août, l’Hôpital du Haut-Richelieu a accueilli 5299 patients à l’urgence, soit 12,9% de plus qu’il y a un an. Ils étaient 4692 à la même période en 2016.

Deux raisons expliquent cette situation, selon le CISSS de la Montérégie-Centre. «La nouvelle urgence facilite de façon très importante la gestion de l’urgence. Nous disposons maintenant d’une unité de débordement de 12 lits qui nous permet d’accueillir des patients qui doivent être hospitalisés alors qu’il n’y a pas de lit disponible pour eux sur les étages. Ils y reçoivent les mêmes soins que s’ils étaient dans une chambre. Cette unité de débordement a un impact majeur sur la capacité d’accueil de l’urgence», détaille Martine Lesage.

Séjour raccourci

Depuis l’ouverture de la nouvelle urgence en mai dernier, le nombre de séjours de plus de 24 heures sur civière a chuté de moitié. Les patients qui y passent plus de 48 heures sont devenus rarissimes. Il y en a seulement eu cinq en trois mois.

L’unité de débordement où sont transférés les patients a été aménagée de façon permanente dans l’ancienne salle d’observation de l’urgence. Elle ne relève pas de l’urgence, mais du secteur de l’hospitalisation.

La durée moyenne de séjour, mesure comparative numéro un chez les gestionnaires de la santé, s’en ressent énormément. Alors qu’elle était de 15,8 heures il y a un an, elle est passée à 10,6 heures aujourd’hui.

Gestion serrée

Les admissions font l’objet d’une gestion très serrée. Les gestionnaires de l’urgence font le point sur leur unité trois fois par jour.

«Il s’agit d’un véritable travail d’équipe, insiste la porte-parole du CISSS. Notre personnel, autant de l’urgence que des unités de soins, est mobilisé afin de s’assurer que les patients sont au bon moment à la bonne place. L’urgence doit être privilégiée pour pouvoir recevoir les cas urgents et les unités de soins doivent pouvoir accueillir les patients qui requièrent une hospitalisation.»