Près de 80 000 victimes au Québec, en 2019

Le 15 juin était la Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes aînées. À cette occasion, le Service d’action bénévole Au coeur du jardin (SAB) et les membres de la Table de concertation des aînés des Jardins-de-Napierville, rappellent que plusieurs ressources d’aide sont à la disposition des victimes de ces abus. 

Selon l’Enquête sur la maltraitance envers les personnes aînées au Québec 2019 – Portrait de la maltraitance vécue à domicile, près de 6 % des personnes aînées vivant à domicile au Québec ont déclaré avoir vécu au moins un type de maltraitance au cours des 12 derniers mois, ce qui représente 78 900 personnes, rappelle le directeur général du SAB, Sylvain Roy. 

LES DIFFÉRENTS VISAGES DE LA MALTRAITANCE

Les personnes âgées peuvent vivre différentes formes de maltraitance. On en dénombre sept types, soit la maltraitance psychologique, physique, sexuelle, matérielle ou financière, organisationnelle, l’âgisme et la violation des droits. 

LES VICTIMES

Ce même rapport d’enquête révèle que les femmes sont plus souvent victimes de maltraitance physique, sexuelle et psychologique que les hommes.

« On note aussi que la maltraitance matérielle ou financière, psychologique, et la maltraitance physique ou sexuelle touchent en plus grande proportion les personnes aînées qui ont vécu des violences avant l’âge de 65 ans, celles qui vivent seules plutôt qu’avec un conjoint, celles qui perçoivent leur état de santé générale ou mentale comme passable ou mauvais, les personnes qui ont besoin d’aide pour leurs activités quotidiennes et celles qui reçoivent des services à domicile, comme des soins infirmiers », précise M. Roy. 

LES PERSONNES MALTRAITANTES

Environ le tiers des personnes maltraitantes mentionnées dans cette enquête cohabitaient avec la personne aînée au moment des faits.

Les conjoints, ex-conjoints, ainsi que les enfants et les beaux-enfants sont les personnes le plus souvent mentionnées comme étant les auteurs de la maltraitance psychologique.

Enfin, plus d’hommes que de femmes sont mentionnés comme étant les auteurs de la maltraitance par les personnes aînées, quel que soit le type de maltraitance qu’elles ont subi, précise M. Roy. 

DES RESSOURCES D’AIDE

Les personnes aînées qui sont victimes de tels abus doivent en parler à un proche, à un organisme ou à la police, insiste M. Roy. « Il faut que la victime en parle, dit-il. Elle ne doit pas attendre que la situation s’aggrave. »

Ces personnes peuvent aussi joindre la Ligne Aide Abus Aînés, un service téléphonique confidentiel, bilingue et gratuit, offert 7 jours par semaine, de 8 h à 20 h. Il faut composer, sans frais, le 1 888 489-2287.