Les appels de crise en hausse de 16 %

SANTÉ.  La pandémie de COVID-19 a causé son lot d’incertitudes et fragilisé la santé mentale de plusieurs personnes vulnérables comme en témoignent les statistiques compilées par le Centre de crise et de prévention du suicide du Haut-Richelieu-Rouville (CCPS-HRR) au cours de la dernière année.

Cet établissement, qui offre un service d’hébergement et de suivi clinique à l’intention des résidents des MRC de Rouville et du Haut-Richelieu, en plus de gérer la ligne 1-866-APPELLE pour l’ensemble de la Montérégie, n’a jamais été aussi sollicité.

« Les demandes d’assistance ont augmenté de 10 % entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2021 pour un total cumulatif de 25 510 interventions. Avant la pandémie, le taux de croissance était plutôt de l’ordre de 1 % à 2 % par année », signale la directrice générale du CCPS-HRR, Myriam Lafond.

Au cours de cette période, le Centre a notamment reçu 17 653 appels de crise, soit 2398 de plus que l’année précédente. Une hausse de 16 %.

HÉBERGEMENT

Les demandes d’hébergement ont par ailleurs augmenté de 27 % (113 par rapport à 89) alors que les rencontres d’évaluation ont baissé de 10 % (87 par rapport à 97) et les rencontres de suivi clinique ont connu une très légère baisse (906 par rapport à 912).

« En raison des mesures de distanciation physique imposées par la Direction de la santé publique, nous avons fait très peu de rencontres en présentiel et beaucoup de rencontres téléphoniques au cours de la première année de la pandémie », indique Mme Lafond.

EMBAUCHE

Le CCPS-HHR dispose aujourd’hui d’une équipe de 30 employés salariés pour répondre à une demande sans cesse croissante. « Notre établissement constitue une bonne école pour les personnes à la recherche d’un diplôme d’études collégiales ou d’un baccalauréat en travail social. Si plusieurs d’entre eux nous quittent après leur séjour ici, certains sont toujours en poste à nos bureaux de Saint-Jean-sur-Richelieu une dizaine d’années plus tard », précise la directrice générale.

Sensible aux besoins de l’organisme, le gouvernement du Canada a choisi de lui accorder une aide additionnelle de 250 000 $ en juin dernier pour l’aider à embaucher de nouveaux employés, à se doter de nouveaux outils de communication virtuelle et à assumer les coûts administratifs liés au contrôle des infections ou à la prévention de la COVID-19.