Élevage de moutons décimé par un incendie: une campagne de sociofinancement est lancée pour aider la famille Soulard
Actualité. Un incendie a complètement détruit trois bâtiments de la ferme Louis Soulard, sur le chemin Back Bush, à Hemmingford, le 29 janvier. Des 160 moutons qui s’y trouvaient, seulement une centaine ont pu être sauvés. En raison de leur âge, ces bâtiment n’étaient pas assurables. La famille Soulard lance un appel à l’aide. Ils ont besoin d’abreuvoirs et d’un abri temporaire pour les moutons qui ont survécu. Une campagne de sociofinancement est aussi lancée, pour les aider à reconstruire une grange.
Le feu était déjà très violent lorsqu’ils ont réalisé ce qui se passait.
« Quand on a vu le feu, c’est la partie nord des deux granges qui était embrasée, explique Louis Soulard. Lorsque mon gendre est arrivé, le toit était déjà effondré. »
Ils ont tout tenté pour sauver le plus d’animaux possible, mais pris de panique, plusieurs moutons refusaient de sortir.
« J’ai libéré les chiens qui étaient à l’intérieur, explique Frédérique Soulard, la fille de M. Soulard, qui venait de démarrer ce projet d’élevage de mouton avec son frère, Louis-Gabriel. Nous avons arraché les portes qui nous bloquaient l’accès et nous avons cassé la barrière pour faire sortir les moutons, un à un. Quand ils paniquent, ils ne veulent pas bouger. Dans la partie droite de la grange, le tiers du plafond était en feu et les moutons couraient sous le feu au lieu d’aller vers la sortie. On essayait de les tirer vers l’extérieur, mais dès qu’on les lâchait, ils couraient vers le feu. »
Au total, entre 50 et 70 moutons ont péri dans l’incendie.
Garage
En plus des deux granges qui abritaient les moutons, un garage a aussi été détruit par les flammes, où des outils étaient entreposés.
« Nous sommes en train de faire l’inventaire, mais il y avait environ 150 000 $ d’outils à l’intérieur, explique M. Soulard. Nous avions tous les équipements pour le soin des animaux, mais tout a brûlé. On a aussi perdu deux tracteurs et la remorque pour la paille. Nous devons nous informer pour savoir si c’était couvert par nos assurances. »
Ils projetaient de construire une nouvelle grange et ils avaient déjà acheté tout le matériel électrique et la plomberie pour ce faire. Tout cet équipement a également disparu dans l’incendie.
Un projet d’entreprise parti en fumée
Au mois d’octobre 2021, Frédérique Soulard a quitté son emploi pour se consacrer uniquement à l’élevage des moutons.
« J’avais le projet d’acquérir d’autres animaux et de me lancer en tant que productrice ovine, explique la jeune entrepreneure, âgée de la vingtaine. Cet incendie met un frein à mon projet entrepreneurial. On est en train d’essayer de voir si nous aurons les revenus nécessaires pour rouvrir. Mon projet de démarrer ma propre entreprise est remis en question. »
Appel à l’aide
Les Soulard ont relocalisé temporairement les moutons qui ont survécu dans une autre grange qui était déjà pleine d’animaux.
« On a entassé les survivants à cet endroit, explique M. Soulard. Nous avons sorti l’équipement qui était entreposé à cet endroit et on fait des parcs temporaires pour les animaux, mais ce n’est vraiment pas idéal. Ces brebis sont toutes gestantes. Le fait d’être entassées peut causer des avortements en plus d’être inconfortable pour les animaux. »
Ils ne peuvent pas relocaliser les animaux chez un autre éleveur parce qu’ils participent à un programme d’assainissement de troupeau. Leur troupeau est sain, mais il risquerait d’être contaminé s’ils étaient mis en contact avec d’autres animaux porteurs d’un virus.
Les Soulard sollicitent de l’aide pour trouver rapidement des outils, des abreuvoirs, mais aussi un abri temporaire, de type dôme, où les moutons pourraient être gardés, en toute sécurité.
Sociofinancement
La famille Soulard a aussi lancé une campagne de sociofinancement sur la plateforme GoFundMe, afin de trouver les fonds nécessaires pour reconstruire une grange, puisque les leur n’étaient pas couverte par les assurances.
Ils sollicitent donc l’aide de la population afin d’amasser 250 000 $, ce qui représente le coût approximatif de reconstruction du bâtiment.