Retour à la normale pour les premiers répondants
Débordés depuis deux semaines à cause de l’arrivée massive de migrants, les premiers répondants de Saint-Bernard-de-Lacolle commencent à voir la lumière au bout du tunnel. Il semble qu’Ottawa soit sur le point de prendre les choses en main.
«Du 1er au 14 août, nous avons traité 34 patients alors que nous recevons normalement 150 appels dans toute l’année, a affirmé Normand Faille, chef du service incendie et premier répondant. Lundi, nous sommes allés cinq fois aux lignes et, depuis hier, nous n’avons pas eu d’appels pour y aller. C’est bon signe.»
M. Faille a bon espoir que les choses reprennent un rythme normal, puisqu’Ottawa serait à la recherche de solutions pour délester les acteurs locaux de la charge supplémentaire qu’impose l’arrivée importante de migrants»,
«Hier, on a eu vent que l’Agence de la santé prendrait ça en main, a-t-il rapporté en entrevue au Coup d’œil mercredi.
Interrogés par le Journal, l’Agence de la santé publique du Canada et le ministère de la Santé et des Services sociaux ont tous deux indiqué qu’un tel changement viendrait à la demande de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).
Leur porte-parole Jacqueline Roby n’a toujours pas retourné notre appel.
Accouchements, allergies et cie
D’après M. Faille, les premiers répondants sont intervenus à plusieurs reprises auprès de femmes enceintes sur le point d’accoucher.
Des personnes diabétiques ou souffrant d’allergies ont également eu besoin d’assistance.
«Certains arrivent à la frontière et n’ont pas mangé depuis quelques jours. Ils sont faibles ou n’ont plus de médicaments, alors ils ont besoin de soins», a-t-il expliqué.
Comme ils sont peu équipés, les premiers répondants prodiguent des soins médicaux de base en attendant les ambulances en provenance d’Hemmingford ou de Napierville.
Sur les 33 premiers répondants de la municipalité, 24 sont aux services d’urgence et neuf, au service incendie.
M. Faille cumule aussi les postes d’adjoint à l’inspecteur municipal de la voirie, agraire, et garde-feu ainsi que chauffeur de chasse-neige. Comme quoi la Ville de 1500 âmes est parfois bien calme.
Récemment, le Journal de Montréal rapportait que chaque appel aux premiers répondants coûtait environ 30$ à la municipalité de Saint-Bernard-de-Lacolle et que celle-ci songeait à demander l’aide du gouvernement pour éponger la facture.
Le directeur général de la Ville, Daniel Striletsky, n’a pas encore répondu à nos questions à ce sujet.