La construction de deux nouveaux CPE compromise

Petite enfance – La construction de deux nouvelles installations du CPE Les jeunes pousses des Jardins du Québec, à Saint-Cyprien et à Saint-Jacques-le-Mineur, pourrait bien ne jamais avoir lieu en raison des compressions budgétaires imposées par le gouvernement québécois.

La création de 15 000 nouvelles places en CPE, qui avait été annoncée par le gouvernement péquiste, a été suspendue à l’arrivé des libéraux, explique Stéphanie Richer, directrice générale du CPE Les jeunes pousses des Jardins du Québec. «Pour l’instant, nos deux projets sont compromis», dit-elle.

Le CPE Les jeunes pousses des Jardins du Québec regroupe déjà trois installations à Napierville, Sherrington et Hemmingford. Il doit en compter quatre pour atteindre le seuil de rentabilité. «Nous avons déjà accumulé un déficit de 104 000$», explique Mme Richer.

Pour l’instant, les CPE ne peuvent pas construire de nouvelles installations, ce qui leur permettrait de créer de nouveaux revenus. De plus, le gouvernement libéral impose de nouvelles coupures dans leur budget.

«Les nouvelles règles financières imposées par le gouvernement impliquent que les CPE doivent maintenant financer 50% des nouvelles installations. C’était 0% avant, soutient Mme Richer. L’an dernier, ils sont venus chercher 239 000$ dans nos surplus qui étaient dédiés au maintien de nos infrastructures et à la construction d’une salle de motricité à Napierville.»

Les salaires des employés augmentent, mais le ministère de la Famille impose toute de même aux CPE une diminution de 2,95% de la subvention qui leur est versée pour l’année en cours.

Bien que la contribution parentale soit de 7,30$ par jour, les CPE ne touchent que 7$. Au 1er janvier, le tarif journalier passera à 7,55$, mais les CPE continueront de recevoir 7$. C’est le ministère de la Famille qui empochera la différence.

Impacts

Le CPE Les jeunes pousses doit combler son déficit de 104 000$ et cela ne se fera pas sans avoir un impact sur les services offerts aux jeunes. Pour récupérer le manque à gagner, les heures d’ouverture seront réduites.

Les CPE ouvriront à 7 heures le matin, plutôt que 6h30. Les coûts de l’alimentation devront être réduits de 10% en diminuant l’apport en viande dans les menus.

«Quatre-vingts pour cent de nos revenus sont versés en salaires, ce qui laisse 20% de marge de manœuvre, explique Mme Richer. On ne peut pas couper dans l’Hydro! Il faut aller le chercher où on peut.»