Marcher sous la lune pour vaincre le cancer

La 9e édition du Relais pour la vie, organisée par la Société canadienne du cancer, se déroulera une fois de plus dans le décor féérique du Parc Safari, le 7 juin.  Des équipes de 10 participants se relayeront toute la nuit et vont marcher pendant 12 heures afin d’amasser des dons destinés à la recherche pour lutter contre le cancer.

«Il s’agit d’un événement convivial, familial et festif.  Ce n’est pas un événement sportif, explique Mylène Davignon, agente de développement du bureau sud-ouest de la Société canadienne du cancer.  Ce n’est pas un événement privé, c’est ouvert à tous.  Les gens qui passent dans la rue peuvent arrêter et entrer.  Ils peuvent marcher avec les gens et acheter des luminaires.  De plus, nous avons un partenariat hors pair avec le Parc Safari et les employés sont très impliqués.  C’est une expérience vraiment différente et ça donne une couleur locale.  Il y a un petit côté magique.  L’an passé, les dromadaires sont venus parader pendant le tour des survivants.  Les gens s’approprient cet événement parce qu’il est à saveur locale.» 

Célébrer, rendre hommage, lutter

Cette année, le Relais pour la vie a pour thème «Marcher sous la lune».  Cet événement hors du commun débute à 19h et se termine le lendemain matin à 7h.  La nuit est divisée en trois moments forts, dont le premier est une célébration de la vie et des survivants.  Tous les survivants, vêtus de jaune, la couleur de la jonquille, qui est le symbole de l’appui envers les personnes touchées par le cancer défilent et font un tour de piste.

Dans un deuxième temps, vers 22h, se déroule la célébration «Rendre hommage».  C’est un moment de recueillement à la mémoire de quelqu’un qui a combattu le cancer ou encore en l’honneur de quelqu’un qui combat.  Ce moment est souligné par la cérémonie des luminaires.  Il s’agit de sacs en papiers ignifugés, dans lesquels on place une petite bougie.  Les luminaires sont vendus au coût de 5$, qui seront aussi versés à la SCC. 

D’ailleurs, ces luminaires peuvent être achetés en ligne, avant l’événement.  Sur chacun des luminaires, on place une petite étiquette et les gens peuvent y inscrire le nom de quelqu’un à qui ils veulent rendre un hommage.  Tour à tour, les luminaires sont allumés.  «L’an dernier, on avait organisé un port de flambeau et pas par pas, les luminaires étaient allumés derrière ceux qui le portaient, explique Mme Davignon.  Les années passées, nous avions aussi une cornemuse ou encore une harpe pendant cette cérémonie.»

Plus tard se déroule la cérémonie «Lutter», qui vise la défense de l’intérêt public.  En 2011, la SCC a récolté 60 000 signatures de Québécois demandant au gouvernement d’encadrer l’industrie du bronzage.  Cette démarche a porté ses fruits puisqu’en juin 2012, le gouvernement du Québec a adopté une loi interdisant notamment l’accès aux salons de bronzage aux mineurs.

Cette année, dans le cadre du Relais pour la vie, les participants et les visiteurs seront invités à signer une pétition lancée par la SCC visant à protéger les jeunes des dangers du tabac.  Selon la SCC, le tabac est la plus importante cause de maladie et de décès au Québec, décès qui sont évitables.  «C’est un moment où les gens viennent prendre des engagements et à la SCC, on veut lancer un message et prendre position sur des enjeux de société», souligne Mme Davignon.

Comité organisateur recherché

La SCC est à la recherche de bénévoles qui pourront former un comité organisateur pour la prochaine édition du Relais pour la vie au Parc Safari.  «Toutes les personnes intéressées peuvent s’impliquer maintenant.  Ils peuvent venir le 7 juin et pourront voir en quoi ça consiste pour l’an prochain, explique Mme Davignon.  Le comité organisateur est généralement constitué de 8 à 12 personnes qui devront se rencontrer environ un fois par mois, pendant environ 9 mois.  Plus le comité organisateur est riche de son milieu, plus il est efficace.  L’organisation d’un tel événement serait impossible sans l’implication de bénévoles pour contacter des survivants, assurer l’animation, trouver des commandites ou encore s’occuper de la rétention de participants.»

Le comité organisateur s’est dissout après l’édition de 2011.  M. Davignon explique que ce phénomène est normal et que le cycle de vie d’un comité de bénévoles est généralement d’environ 5 ans.  Lorsque certains membres quittent le comité, cela crée un effet d’entraînement  et c’est la raison pour laquelle il s’est dissout.  En 2011, avec le comité organisateur en place, l’événement a rassemblé 380 participants et a permis d’amasser 104 000$.  En 2012, sans l’apport d’un comité organisateur, le Relais pour la vie de Hemmingford avait attiré 119 participants et permis d’amasser 31 000$.

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