Menacée de fermeture, l’église Saint-Blaise pourrait être convertie

Patrimoine – L’église Saint-Blaise est la troisième église qui pourrait fermer au cours de la prochaine année. Une entreprise propose toutefois d’y installer ses bureaux, tout en conservant une partie du bâtiment pour le culte.

La rencontre d’information sur l’avenir des églises a pris une tournure positive, le 2 décembre, à Saint-Blaise-sur-Richelieu. Environ 70 personnes, dont quelques jeunes, ont assisté à la réunion de la paroisse Saint-Jean-l’Évangéliste.

Sans surprise, la fabrique a annoncé aux citoyens que l’église était ciblée pour une fermeture.

Cette nouvelle s’accompagnait cependant d’un bel espoir pour les fidèles. «Une entreprise spécialisée dans l’insonorisation des églises est intéressée par le bâtiment. Elle serait prête à débourser complètement ou en partie pour les travaux. Il y a même une possibilité de garder le lieu de culte ouvert», précise Louis-Charles Fontaine.

Les négociations sont au stade de pourparlers avec la compagnie. «Nous voulions d’abord connaître le point de vue des citoyens, précise l’administrateur bénévole. C’est une possibilité pour l’église. Les gens d’ici peuvent toujours de se prendre en main pour assurer l’avenir de leur lieu de culte.»

Rénovations

Comme ce fut le cas pour les églises Saint-Gérard-Majella et Sainte-Marguerite-de-Blairfindie, la fabrique a présenté le carnet de santé de l’édifice. C’est le meilleur bilan des trois établissements.

Le principal problème de l’église Saint-Blaise est sa toiture. Il y a d’importantes infiltrations d’eau, ce qui compromet la qualité de l’air. Elle doit être remplacée de manière urgente. La facture de ces travaux est évaluée à 400 000$.

À cela s’ajoute la réfection des murs extérieurs, qui comptent plusieurs fissures. Même chose pour le clocher, où plusieurs traces d’infiltrations d’eau sont visibles. À l’intérieur, deux colonnes sont légèrement inclinées à l’arrière, ce qui pourrait devenir un problème majeur si rien n’est fait pour corriger la situation. La peinture est aussi à refaire, puisqu’elle écaille à divers endroits.

«Les murs ont visiblement subi le stress des saisons, constate Daniel Laplante, évaluateur des bâtiments pour la fabrique. Il y avait un taux d’humidité trop élevé à l’intérieur.»

Le coût total des travaux est estimé à 600 000$.

Communauté

Les fidèles présents à l’assemblée ont manifesté rapidement leur intérêt pour conserver leur lieu de culte. La communauté de Saint-Blaise est très vivante, puisqu’elle organise régulièrement des activités-bénéfice pour l’église. Le président de la fabrique a souligné que cet argent servait à payer les dépenses courantes. Il n’y a pas de surplus pour financer les rénovations.

Au cours des prochaines semaines, les citoyens sont invités à faire part de leurs commentaires et idées pour l’avenir de ce temple en communiquant avec la fabrique.

L’église Saint-Blaise a été inaugurée en 1894. Chaque année, on y perpétue l’une des plus vieilles traditions de la paroisse, celle de la bénédiction des gorges. Chaque dimanche, une quarantaine de fidèles assistent à la messe. Près du double cotisent à la dîme annuellement. En 2013, ils ont donné 19 834$. Les quêtes ont permis d’amasser une somme de 8584$.

Il y a eu presque autant de baptêmes (9) que de funérailles (8) au cours de la dernière année. Un seul mariage a été célébré à cet endroit en 2013.