Schéma d’aménagement de la MRC des Jardins-de-Napierville adopté par décision unanime des maires

Après 18 mois de travail, les maires qui siègent à la MRC se sont entendus de manière unanime pour l’adoption d’un schéma d’aménagement et de développement pour l’ensemble de son territoire.

Le document a été soumis au ministère des Affaires municipales et des Régions, qui dispose de 120 jours pour émettre un avis de conformité à ses orientations et pour permettre son entrée en vigueur.

Rappelons que le schéma d’aménagement et de développement (SAD) est un document de planification pour l’organisation physique du territoire d’une MRC.  Il permet de coordonner les décisions qui touchent l’ensemble des municipalités concernées, le gouvernement et ses ministères.  «Le schéma d’aménagement, c’est la façon dont la MRC conçoit le développement de son territoire, selon les orientations gouvernementales», explique Nicole Inkel, directrice générale de la MRC des Jardins-de-Napierville. 

À titre d’exemple, c’est par son schéma d’aménagement et de développement que le conseil d’une MRC peut harmoniser les vocations du territoire, comme l’agriculture, le tourisme, la forêt ou l’industrie.  Le SAD permet aussi d’orienter l’expansion urbaine, de planifier les transports ou de contrôler la qualité de l’environnement, en protégeant des milieux humides ou les rives des cours d’eau, par exemple.

Consensus

Le SAD est donc le fruit d’un consensus entre l’ensemble les municipalités de la MRC.  Il implique une vision régionale de développement du territoire, en fonction des exigences du gouvernement.  Certaines municipalités ont dû faire des compromis.  «Ça ne satisfait pas toutes les municipalités ni tous les maires, mais nous sommes parvenus à un consensus régional pour avoir cet outil de travail, explique Mme Inkel.  Des municipalités en surplus de terrains doivent en geler pour permettre à d’autres d’avoir des terrains additionnels, par exemple.»

Sans cet outil de travail, il devenait difficile pour les municipalités d’obtenir certaines autorisations du gouvernement.  «Ça nous nuisait.  Chaque fois qu’un agriculteur demande une autorisation autre qu’agricole, ça peut être refusé parce que notre schéma d’aménagement n’est pas en vigueur.  Cela a nui au Parc Safari lorsqu’il a voulu agrandir, soutient Mme Inkel.  «On n’était pas conforme aux orientations gouvernementales.  On espère qu’il va entrer en vigueur parce qu’on a travaillé très fort avec le ministère pour rencontrer les orientations.»