Un cinéaste de Napierville tourne son premier long métrage

CINÉMA – Philippe Grégoire, un cinéaste de Napierville, tourne son tout premier long métrage. Le tournage du film, intitulé Le bruit des moteurs, a débuté le 12 octobre et se poursuit jusqu’au 3 novembre, un peu partout dans la région.  

Ce film, qu’il a écrit et qu’il réalise, met en vedette Marie-Thérèse Fortin, Marc Beaupré, Robert Naylor, Alexandrine Agostini et Maxime Genois.

Des scènes sont filmées à la raffinerie de Napierville, à la piste de course d’accélération de Saint-Cyprien, mais aussi à la ferme Letellier, au club de tir la Roue du Roy, à Hemmingford, à l’église Odeltown, à Lacolle, et à la ferme Delfland.

Histoire

L’histoire est celle d’un jeune de 22 ans qui est en congé de travail forcé, qui vient passer deux semaines dans son village natal, où il n’avait pas mis les pieds depuis deux ans.

Ce dernier se trouve mêlé à une enquête policière, après qu’on ait retrouvé des dessins apposés sur les portes de l’église, représentant une personne qui ressemble étrangement au jeune homme.

La mère du jeune homme est la propriétaire de la piste de course, où il va rencontrer une pilote de course islandaise qui va lui demander de lui présenter sa région. Cela va l’amener à la raffinerie, sur les terres noires et il va lui raconter la proclamation d’indépendance du Bas-Canada par les patriotes de son village, en 1838. Il va vite réaliser que ce monde lui a manqué et qu’il n’a plus envie de le quitter.

M. Grégoire définit son film comme un drame, avec sa part de «réalisme magique». «C’est un film champ gauche, dit-il. Je prends des risques. Ça va amener la discussion. Il ne va pas plaire à tout le monde.»

Région

Avant de scénariser et de réaliser ce long métrage, M. Grégoire a aussi écrit plusieurs courts-métrages qu’il s’est fait un devoir de tourner dans la région. Pour ce film, il a sollicité plusieurs jeunes du coin pour faire de la figuration.

«Il faut la montrer, notre région», pense M. Grégoire.

Il faut dire qu’il connait bien le secteur. Ses parents étaient propriétaires de la quincaillerie Ace, à Napierville, où il a travaillé, et c’est à l’école secondaire Louis-Cyr qu’il a commencé à faire du théâtre.

«Tous ces lieux de mon enfance, je ne les retrouvais pas à la télé ou au cinéma quand j’étais jeune», dit-il.

Il y aura aussi un peu de Napierville dans l’affiche du film, qui sera créée par Alex Leduc, un ami d’enfance de M. Grégoire qui habitait lui aussi à Napierville. Ce dernier a cofondé l’agence web et de design Deux Huit Huit qui produira l’affiche.

«On cherchait une opportunité pour travailler ensemble, raconte M. Grégoire. On connait notre région et on savait comment on voulait en parler.»

Au Saguenay, en Abitibi, ils ont un sentiment d’appartenance fort. C’est difficile en Montérégie parce que c’est tellement gros et c’est près de Montréal.

Philippe Grégoire, cinéaste

Sortie

On ne connait pas encore la date de sortie du film Le bruit des moteurs. Chose certaine, M. Grégoire veut s’assurer que les gens de la région puissent le voir.

Un groupe Facebook sera bientôt créé où il sera possible de suivre la progression du travail fait sur le film.

À propos de Philippe Grégoire

Natif de Napierville, Philippe Grégoire a étudié le cinéma à l’Université de Montréal, avant de compléter une maîtrise en cinéma à l’Université du Québec à Montréal et une formation en scénarisation à l’Institut national de l’image et du son.

On lui doit plusieurs courts-métrages, dont Bip Bip (2011), Aquarium (2013) et Un seul homme (2016). Ces œuvres ont été présentées dans plus d’une centaine de festivals de films, dans 25 pays, dont l’Islande, l’Allemagne, l’Espagne et l’Angleterre.

En 2015, il a ouvert sa propre maison de production de cinéma, g11c. Il a produit un premier long métrage, Oscillations, de Ky Nam Le Duc. Ce film, qui met en scène Léane Labrèche-Dor, Ricardo Lamour et Ted Pluviose, est sorti en salle le 26 octobre.