Atteint de la maladie de Lyme: Vincent Gamache-Côté l’a échappé belle

SANTÉ – En 2013, Vincent Gamache-Côté avait 7 ans lorsqu’il a contracté la maladie de Lyme. Le jeune de Saint-Bernard-de-Lacolle a souffert pendant près d’un an avant d’obtenir un diagnostic. N’eût été la vigilance d’une infirmière, il aurait pu en mourir.

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Certains symptômes se sont manifestés chez lui en juillet 2013. «Il était amorphe et il ne voulait rien faire, explique sa mère, Michelle Gamache. Quand on allait faire l’épicerie, il fallait le prendre dans nos bras parce qu’il était trop fatigué pour marcher.»

Inquiets, ses parents l’ont amené voir le médecin de la clinique locale. Ce dernier leur a dit que leur fils avait sûrement contracté un virus et que son état de santé s’améliorait de lui-même.

Quelques jours plus tard, un moniteur du camp de jour que Vincent fréquente avise ses parents que ce dernier a commencé à cligner étrangement d’un œil et qu’il ne ferme pas bien. Ils décident de se rendre à l’hôpital du Haut-Richelieu.

«Quand il est arrivé dans la salle d’attente, il a paralysé du côté gauche, explique Mme Gamache. C’était une paralysie de Bell, comme Jean Chrétien.»

On lui a prescrit un traitement de cortisone pendant un mois pour venir à bout de cette paralysie, mais sans jamais identifier la maladie de Lyme comme étant la cause.

«Le médecin m’avait demandé si j’avais une trace de piqûre», se souvient Vincent Gamache-Côté.

Il n’en avait pas. L’éruption cutanée en forme de cible, qui apparait parfois chez les personnes infectées, n’était pas visible sur lui.

«Ça arrive seulement à 30 % des gens qui sont piqués par une tique porteuse de la maladie de Lyme», précise Mme Gamache.  

De plus, son fils ne se souvenait pas d’avoir été piqué par une tique. Comme leurs piqûres sont généralement sans douleur, elles passent souvent inaperçues.

Articulations

L’été passe. Ses symptômes de fatigues s’estompent et sa paralysie disparaît. Cependant, à partir de l’automne 2013, Vincent Gamache-Côté commence à se plaindre de douleurs aux articulations, principalement au genou et à la cheville.

Le 7 mars 2014, l’enfant se lève en pleurant. Son genou est très enflé. La douleur est plus vive que jamais. Son père décide de retourner à l’hôpital. Après avoir attendu neuf heures sans voir de médecin, M. Côté veut rentrer à la maison.

«Vincent était fatigué et il ne faisait pas de fièvre, explique-t-il. J’ai demandé à l’infirmière de me donner ses cartes et je lui ai dit qu’on allait dormir et revenir le lendemain.»

Cependant, celle-ci a tenu à ce qu’on prenne sa température une dernière fois avant qu’il parte. Le petit avait commencé à faire de la fièvre. On leur a interdit de quitter.

«Son genou était très, très chaud, raconte le père de Vincent. Ils lui ont fait une arthroscopie du genou pour vider ça. Le liquide qui sortait était comme du jus d’orange. C’était très infecté.»

M. Côté salue la vigilance de l’infirmière. «Si j’étais revenu à la maison, il aurait pu mourir, dit-il. Le virus se promenait dans son corps. C’est la phase finale de la maladie.»

L’enfant a été hospitalisé pendant une semaine après cette intervention. Au bout de trois semaines, la famille a obtenu les résultats à différents tests sanguins confirmant qu’il s’agissait de la maladie de Lyme.

Vincent Gamache-Côté a pris des antibiotiques pendant quatre semaines pour venir à bout de la maladie. Heureusement, il n’en conserve aucune séquelle.

Après

Aujourd’hui, ses parents portent une attention particulière à la façon dont Vincent Gamache-Côté et sa jeune sœur se vêtissent lorsqu’ils vont jouer dans la forêt, près de la maison.

«On leur met des pantalons longs et on met du Off sur les chevilles de Vincent quand il fait de la moto», souligne Mme Gamache.

Risques de la maladie de Lyme selon les municipalités

Significatif: à Hemmingford (village et canton), Lacolle, Noyan, Saint-Georges-de-Clarenceville, Saint-Valentin et Saint-Bernard-de-Lacolle.

Faible: à Saint-Cyprien-de-Napierville, Saint-Jacques-le-Mineur, Saint-Michel, Saint-Rémi, Sainte-Clotilde et Saint-Blaise.

Possible: à Sherrington et Saint-Édouard.

Données insuffisantes: Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix et Napierville.

Source: Institut national de santé publique du Québec

Elle rappelle aussi que les animaux de compagnie transportent les tiques sur eux. «Il faut surveiller ça, rappelle Mme Gamache. Les enfants auraient aimé avoir un chat, mais ils n’en auront pas!»