Attention aux fraudes d’un faux fournisseur

SÉCURITÉ – La Sûreté du Québec (SQ) désire mettre en garde le public contre la fraude du faux fournisseur, un stratagème en émergence sur le territoire québécois qui vise les petites et moyennes entreprises.

La fraude consiste, en quelque sorte, à «voler» l’identité du fournisseur. Le fraudeur fait ainsi croire à sa victime qu’il est le représentant d’une entreprise de l’extérieur du pays avec laquelle elle fait affaire régulièrement. Le corps policier mentionne qu’à ce jour, des milliers de dollars ont déjà été transférés à l’extérieur du Canada via cette méthode.

Le fraudeur capte dans un premier temps les échanges entre une entreprise québécoise et un fournisseur se trouvant à l’extérieur du pays. Il analyse non seulement les transactions, mais également les liens entre les individus.

Lorsqu’il possède assez d’information sur les deux entreprises, le fraudeur usurpe l’identité du fournisseur et, par supercherie, demande par courriel au client de procéder à un paiement bancaire dans un compte autre que celui habituellement utilisé pour le même type de transaction. L’entreprise cliente, convaincue de faire affaire avec le fournisseur réel, procède au paiement par des transferts bancaires autorisés par voie électronique.

Malheureusement, ce n’est que plus tard, lors de réels échanges avec le fournisseur que l’entreprise client constate la fraude.

Prévention

La SQ y va de quelques conseils de prévention. Il faut d’abord sensibiliser et établir des mesures de sécurité à l’interne auprès des personnes ayant les accès aux virements. L’entreprise doit systématiquement faire des vérifications auprès de personnes en autorité au sein de l’entreprise avant de procéder à une transaction. Un contre-appel de la banque doit être prévu en toute occasion en cas de virement au-dessus d’un certain montant.

Il faut de plus limiter la communication d’informations sur l’organisation de l’entreprise et son organigramme sur son site Internet et ses médias sociaux. On doit également minimiser la communication d’informations individuelles qui servent aux fraudeurs.

Trop tard

Une entreprise qui aurait été victime de ce type de fraude doit porter plainte à son service de police local et aviser le plus rapidement possible son institution bancaire. Dépendamment du délai, il est parfois possible de faire geler les fonds.

Il faut également rapporter la fraude au Centre antifraude du Canada, procéder à des vérifications par le service informatique à l’interne de l’entreprise pour tenter d’identifier l’adresse IP.

La SQ conseille aussi de faire appel à un avocat au privé, idéalement dans le pays où l’argent a été transféré, pour une possibilité de récupérer une partie des fonds compte tenu de la nature internationale des transferts de fonds et des délais au niveau judiciaire.

Pour plus d’informations sur la prévention de la fraude, le public est invité à visiter le site Web de la Sûreté du Québec au www.sq.gouv.qc.ca et à consulter le site Internet du Centre antifraude du Canada.