Détenue au Panama depuis 2009 : Sandra Mallon incarcérée à Joliette

Après quatre ans passés en détention au Panama, Sandra Mallon a été transférée dans la prison fédérale de Joliette juste avant Noël.

Le transfert en sol canadien devait avoir lieu le 19 décembre dernier. Il a finalement été repoussé au lendemain. Mme Mallon, ancienne résidente de Saint-Blaise-sur-Richelieu, a été tirée de son sommeil aux aurores, le matin du vendredi 20 décembre. La garde qui l’escortait jusqu’à la sortie lui a à peine laissé le temps de prendre une douche et de ramasser quelques effets personnels.

«Elle ne l’a pas lâchée d’une semelle, raconte Noël Richard, un ami de Mme Mallon qui habite dans la région de Saint-Jean-sur-Richelieu. Sandra n’a pas eu l’occasion de faire d’adieux à quelques amies, ni de téléphoner ou d’envoyer un texto rapide vers l’extérieur. Elle est presque partie sans espadrilles.»

Les rapports avec l’agente consulaire de l’ambassade ont été plutôt froids. Selon M. Richard, les autorités canadiennes n’ont pas apprécié que la date de son retour au pays soit publiée sur sa page Facebook. Ce serait d’ailleurs pour cette raison que son transfert a été retardé d’une journée.

Le voyage a été très long, avec une escale à New York. Le mauvais temps s’est mêlé de la partie et a provoqué des retards à l’aéroport, si bien que Mme Mallon a posé le pied en sol québécois à 1h30, le samedi 21 décembre. Néanmoins, Sandra Mallon a été très reconnaissante d’avoir été traitée comme un être humain pour la première fois en quatre ans, rapporte Noël Richard.

Quarantaine

À sa demande, Mme Mallon a été placée en quarantaine dès son arrivée à la prison de Joliette. Des prélèvements de sang lui ont été faits afin de vérifier qu’elle ne soit pas porteuse de quelque maladie infectieuse. Sandra Mallon a côtoyé toutes sortes de détenues au Panama, y compris une qui avait la tuberculose, indique M. Richard.

«Elle a vécu un bon choc thermique en arrivant. Son moral est bon, mais elle a peu d’appétit, dit-il. Elle fait encore des cauchemars. Ses communications avec l’extérieur sont restreintes.»

Sandra Mallon a été reconnue coupable de trafic de drogue international pour avoir tenté de quitter le pays avec huit kilos de cocaïne dissimulés dans sa ceinture dorsale. Le tribunal panaméen l’a condamné à purger une peine de six ans et huit mois.

En principe, elle sera libérée d’office le 5 juillet 2015. D’ici là, elle devra s’acclimater avec les autres détenues de son unité, la numéro 9, comme dans le téléroman du même nom.