Ginette Pruneau: la directrice générale de Napierville prend sa retraite après 42 ans de service

MUNICIPAL – C’est le 22 décembre, à 16 h 30, que Ginette Pruneau a fermé pour la dernière fois la porte de son bureau de directrice générale. Native de Napierville, Mme Pruneau prend sa retraite après 42 années à servir sa communauté.

Elle tourne ainsi la page de sa vie professionnelle au sein de l’administration municipale, qui a débuté en septembre 1974. Dès 2013, lors de la dernière élection générale, elle avait annoncé qu’il s’agissait de ses dernières élections. C’est l’actuelle directrice adjointe, Julie Archambault, qui prendra la relève.

Parcours

Après avoir complété son cours de secrétariat à l’école secondaire de la Magdeleine à La Prairie, Mme Pruneau a été embauchée comme secrétaire par le notaire Yves Dupont. C’est lui qui s’occupait des affaires de la municipalité de Naperville.

«Je faisais la comptabilité, je rédigeais les résolutions, j’écrivais les lettres et les chèques, explique Mme Pruneau. Je sortais de l’école et c’était mon premier vrai emploi.»

Elle a tour à tour occupé la fonction de secrétaire jusqu’en 1982, puis celle de secrétaire-trésorière adjointe jusqu’en 1991 et, enfin, de secrétaire-trésorière jusqu’en 2003. Après quoi, elle est devenue la directrice générale.

«Le maire Alain Fredette (de 2001 à 2013) voulait absolument que je porte de titre de directrice générale», rappelle Mme Pruneau.

Évolution

À l’époque, tout était dactylographié à la main, puis est arrivée la dactylo électrique et l’ordinateur en 1987. «Les comptes de taxes étaient faits à la main, se souvient Mme Pruneau. Aujourd’hui, nous avons le conseil sans papier et on travaille sur des tablettes. Il y a moins d’erreurs de transcription.»

Au fil du temps, Napierville s’est transformée et a accueilli de plus en plus de citoyens. L’administration municipale a aussi grossi en conséquence.

«En 1974, j’étais seule à travailler au bureau de la municipalité, indique Mme Pruneau. Aujourd’hui, nous sommes cinq. Il n’y avait qu’une dizaine de pompiers, alors qu’ils sont une trentaine aujourd’hui.»

Mme Pruneau est visiblement fière de sa ville et de tout ce qu’elle a à offrir.

«On a tous les services comme en ville, qu’on pense aux écoles, à l’aréna, à l’épicerie, aux banques, à la résidence pour aînés ou au CLSC, explique-t-elle. Nous sommes chanceux, nous avons encore notre église.»

Toutes ces réalisations, on les doit au dynamisme des conseils municipaux, affirme la DG.

«Ils ont une belle vision d’avenir», affirme Mme Pruneau.

Projets

Mme Pruneau se passionne pour l’histoire. À sa retraite, elle veut réaliser l’arbre généalogique de sa famille et de celle de son conjoint. Elle veut aussi consacrer plus de temps à ses petits-enfants.

«Je veux faire quelques voyages, dit-elle. Moi et mon conjoint sommes aussi des adeptes de motoneige. Je veux aussi m’occuper de ma famille.»

Un arbre sera planté par la municipalité en son honneur tout près du centre communautaire.

«Ils m’ont demandé ce que je voulais pour laisser ma trace, dit Mme Pruneau. Ce sera un sapin de Noël parce que c’est une image rassembleuse.»

Entre-temps, une grande fête réunissant près de 100 personnes a eu cet automne pour souligner son départ. De nombreux élus étaient présents, de même que des parents et amis, collègues de travail et l’épouse de Jacques Délisle, l’ancien maire Napierville décédé subitement en avril. Alain Fredette, ex-maire de Napierville pendant une dizaine d’années, n’avait que de bons mots pour Mme Pruneau.

«Personnellement, je peux dire que tu étais toujours là pour moi, peu importe l’heure, mon caractère ou les projets petits ou gigantesques, dit-il. S’il n’en était que de moi, je te donnerais le titre de «Madame Napierville» à vie.»