Incendie d’un immeuble à Saint-Rémi: élan de générosité envers les sinistrés

ACTUALITÉ – L’appel à la solidarité lancé par la Ville de Saint-Rémi et l’organisme Sourire sans fin envers les 15 locataires jetés à la rue par l’incendie de leur immeuble, le 17 juin, a été entendu par les citoyens. Les dons matériels ont afflué et ils seront bientôt distribués aux sinistrés.

Fauteuils, four à micro-ondes, laveuses et sécheuses, vaisselle et autres accessoires pour la cuisine; tous ces dons s’entassent au garage municipal de Saint-Rémi. La quantité amassée est impressionnante. Tellement que l’endroit déborde et que tous les articles offerts n’ont pu être acceptés.

«Les gens qui voulaient faire des dons ont appelé massivement chez Sourire sans fin, dit Elsa Bélanger, agente de promotion de l’organisme. Plus de 75 personnes nous ont contactés. Nous avons accepté les dons de 15 à 20 personnes et nous avons dit aux autres que nous en avions suffisamment.»

En contrepartie, l’organisme a amassé très peu de dons en argent, soit 200$. Il n’est pas exclu que la Ville et Sourire sans fin sollicitent à nouveau la population, puisqu’ils songent à offrir des matelas neufs aux sinistrés lorsqu’ils seront installés dans leur nouveau logement.

Logements rares

L’immeuble situé à l’intersection des rues Saint-Paul et Perras abritait 13 logements à prix modique. Des 15 locataires qui ont tout perdu, un seul était assuré et seulement trois se sont relocalisés depuis l’incendie. Les autres résident chez un voisin, un ami ou un membre de leur famille.

L’incendie, d’origine électrique, est survenu à un moment de l’année où les logements les moins dispendieux ont souvent déjà trouvé preneurs.

«Une dame me disait qu’elle avait trouvé un 3½, mais qu’à 600 $ par mois, elle ne pouvait pas se le permettre», explique la directrice de Sourire sans fin,  Sylvie Rémillard.

Une aide qui s’organise vite

Dès le lendemain du sinistre, l’organisme Sourire sans fin était à pied d’œuvre pour aider les sinistrés. Karine Gendron, coordonnatrice des programmes socio-communautaires chez Sourire sans fin, s’est rendue sur les lieux de l’incendie à deux reprises. La mairesse Sylvie Gagnon-Breton est aussi allée sur place.

«La Croix-Rouge m’a informée que ces gens seraient pris en charge pendant trois jours seulement, explique cette dernière. Ça finissait le lundi. Je les ai rappelés pour savoir s’ils offraient une aide après, mais ils m’ont répondu non, que ça s’arrêtait là.»

Partant de là, la mairesse a organisé une rencontre avec la directrice générale de Sourire sans fin, Sylvie Rémillard. En l’espace d’une heure, elles avaient déterminé que l’organisme allait être responsable de la cueillette des dons et que le matériel amassé serait entreposé au garage municipal. L’information a aussitôt été publiée sur les sites Internet de la Ville et de Sourire sans fin.