Jardins-de-Napierville: la MRC relance son projet d’Internet haute vitesse

COMMUNICATIONS – Après avoir initié une première démarche qui n’a pas abouti en 2014, la MRC des Jardins-de-Napierville lance un nouvel appel d’offres pour étendre la couverture Internet sur son territoire. L’objectif: offrir l’Internet haute vitesse (IHV) à 100% des résidences et commerces. La valeur de ce projet est évaluée à près de 4,9 M$.

Plus précisément, 98% des portes seraient reliées directement à la fibre optique. Les 2% restants – principalement des résidences très isolées – pourraient avoir accès à IHV par le biais d’une technologie différente.

Actuellement, presque le quart de la population n’a pas accès à IHV.

Les municipalités visées sont le canton d’Hemmingford, Saint-Bernard-de-Lacolle, Saint-Cyprien-de-Napierville, Sainte-Clotilde, Saint-Édouard, Saint-Michel, Sherrington, Napierville et Saint-Rémi.

Aide financière

En 2014, la MRC avait lancé un appel d’offres, mais avait mis le projet sur la glace, puisqu’aucune subvention n’était disponible pour ce type d’initiative. La MRC revient à la charge depuis l’annonce, en décembre, de deux programmes d’aide financière lancés par les gouvernements fédéral et provincial.

Un seul soumissionnaire a répondu à l’appel d’offre de la MRC qui a pris fin le 1er février. Il s’agit de l’entreprise Targo Communications, basée à Sainte-Clotilde. La MRC a retenu cette soumission au coût de 4,87 M$. Targo assumerait une partie des coûts du projet, mais l’entreprise refuse pour l’instant de dire à quelle hauteur.

Le préfet de la MRC, Paul Viau, s’est dit à la fois surpris et déçu qu’une seule entreprise ait déposé une soumission. Quoi qu’il en soit, le prix demandé par Targo est inférieur à la soumission de Déry Télécom qui avait été retenue en 2014. Cette compagnie avait évalué le coût des travaux à environ 5,4 M$.

Contrat

La MRC n’a pas encore octroyé le contrat à Targo Communications. Elle doit au préalable transmettre ses demandes de subvention aux deux paliers de gouvernement d’ici le 20 avril et s’assurer qu’elles soient acceptées. Si le contrat est octroyé à Targo, l’entreprise disposera de 24 mois pour installer l’intégralité de son réseau.

«Si les demandes de subvention ne fonctionnent pas, les municipalités qui le voudront pourront aller de l’avant seules parce que le soumissionnaire a identifié un prix pour brancher chacune», rappelle M. Viau.

Entreprise locale

Pour Targo Communications, ce projet représente une belle opportunité d’affaires, sans cependant être le plus rentable.

«C’est sûr que c’est un gros contrat, explique Pierre Brodeur, gestionnaire de ce projet. Mais comme on n’a pas la même densité de population que dans les grandes villes, c’est toujours plus coûteux. On le fait quand même parce que c’est notre mission.»

Ce qui coûte cher à Targo Communications, ce sont les redevances à payer à Bell et à Hydro-Québec pour avoir le droit d’accrocher ses câbles de fibre optique à leurs poteaux.

«À Montréal, dix poteaux vont desservir 200 clients», rapporte M. Brodeur. La réalité est tout autre ici.

Quoi qu’il en soit, il affirme que le coût de leurs forfaits Internet est comparable à celui de leurs concurrents.

«Le forfait ne changera pas parce qu’un client habite dans le fond d’un rang», précise-t-il.

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