Jardins-de-Napierville: les entreprises d’économie sociale veulent se faire connaître
ACTUALITÉ – La région compte plusieurs entreprises d’économie sociale, comme la Coop Santé Hemmingford et région. Le Pôle d’économie sociale (PES) de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent lance une campagne de promotion intitulée «C’est ça l’économie sociale», que l’on peut voir dans les journaux locaux, mais aussi sur des autobus, des abribus et sur le web, sous la forme de capsules vidéos. L’objectif est de faire connaître les produits et les services offerts par ces entreprises.
Dans la municipalité régionale de comté (MRC) des Jardins-d-e-Napierville, cette campagne publicitaire a été lancée par Olivier Doyle, coordonnateur au PES, dans les bureaux de la Coop Santé, à Hemmingford, le 22 novembre.
La Coop santé de Hemmingford fait partie des 24 entreprises d’économie sociale retenues par le Pôle pour être le porte-étendard de cette façon alternative de faire des affaires. L’objectif est d’aider ces entreprises à augmenter leur volume d’affaires.
«Depuis une quinzaine d’années, Hemmingford s’est fait retirer ses services de santé, explique Sonia Dumais, qui est agente de soutien au développement social à la MRC des Jardins-de-Napierville, et qui a démarré la Coop Santé. Les gens se sont mobilisés pour faire pression sur le gouvernement pour obtenir des soins de santé publics. Je me suis dit qu’il y avait un terreau fertile pour démarrer une coop de santé parce que les gens étaient mobilisés.»
Ouverte depuis 2016, la Coop Santé de Hemmingford compte aujourd’hui près de 900 membres et a réussi à attirer une médecin de famille, Dre Isabelle Tremblay, qui y travaille à temps plein.
Une entreprise d’économie sociale, c’est un cercle vertueux, où les profits sont réinvestis dans l’entreprise et où il y a un aspect démocratique.
Olivier Doyle, coordonnateur au Pôle d’économie sociale de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent
Publicité
Outre la Coop Santé, on compterait sept ou huit entreprises d’économie sociale dans la MRC des Jardins-de-Napierville. «Souvent, les gens ne se reconnaissent pas comme une entreprise d’économie sociale, explique M. Doyle. Par exemple, les CPE, c’en est. On les invite à nous joindre. On leur offre de la publicité gratuite.»
Le site Internet du PES (economiesocialevhsl.org) contient un répertoire où l’on retrouve la plupart des entreprises d’économie sociale de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. Un lien mène vers le site Internet de chacune d’entre elles et il est même possible de faire des achats en ligne à partir de ce site.
Modèle d’affaires
Par définition, pour être une entreprise d’économie sociale, l’activité principale de ce type d’entreprise doit être marchande. Il peut s’agit d’un organisme à but non lucratif ou encore d’une coopérative, mais cela ne peut pas être une fondation ou encore une œuvre de charité.
«L’économie sociale, c’est un modèle d’affaires alternatif, où on travaille pour améliorer la qualité de vie de la communauté, explique M. Doyle. Ce qu’on vise, ce n’est pas le profit à tout prix, mais l’humain à tout prix.»
Pôle
Né en 2015, le PES est un organisme à but non lucratif dont l’action rayonne dans cinq MRC, dont la MRC des Jardins-de-Napierville. Dans le cadre de cette campagne publicitaire, le Pôle dispose d’un budget de 50 000 $, soit 10 000 $ pour chacune de ces cinq MRC.
«Le Pôle est là pour aider les entreprises à se faire connaître et de mettre en valeur les produits et les services qu’elles offrent, dit-il. Le but est de faire des affaires ensemble.»
L’économie sociale en chiffres
7000
On compte environ 7000 entreprises d’économie sociale au Québec, dont quelque 150 dans les cinq MRC de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent.
40 G$
Le chiffre d’affaires de ces 7000 entreprises avoisine les 40 milliards de dollars.
2
Le taux de survie après cinq ans des entreprises d’économie sociale est de 70 %, soit le double de celui des entreprises traditionnelles, qui est de l’ordre de 30 % à 40 %.
Source: Pôle d’économie sociale de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent.