La biodiversité menacée dans notre assiette

Dans l’assiette mondiale, très peu d’aliments se bousculent à la porte. De fait, selon l’Organisation des -Nations -Unies pour l’alimentation et l’agriculture, quatre cultures composeraient plus de 60 % de notre assiette. Il s’agit du riz, du blé, du maïs et de la pomme de terre. En outre, 95 % des besoins en énergie alimentaire sont comblés par seulement une trentaine de cultures dans le monde, ce qui est très peu.

Il s’agit d’un recul certain pour la biodiversité alimentaire si l’on considère que plus de 7000 espèces de végétaux furent utilisées pour la consommation humaine depuis les débuts de l’agriculture. Notre dépendance envers ces denrées, trop peu nombreuses et variées, cause un stress environnemental très important, surtout auprès des populations les plus démunies.

Pourtant, des solutions existent pour améliorer l’offre alimentaire mondiale. Surchargées par des méthodes culturales trop intensives, certaines productions se déplacent maintenant des plaines vers les montagnes, trouvant ainsi de nouveaux endroits en hauteur où se diversifier. C’est le cas du blé, du haricot, du riz, de l’avoine, de la vigne, de l’oranger et du seigle. Comportant plusieurs niches écologiques variées, les montagnes seraient plus favorables à la biodiversité, contrairement aux plaines, plus uniformes.

Chose certaine, 10 000 ans après l’apparition de l’agriculture, la biodiversité alimentaire est dorénavant menacée. L’Organisation des -Nations -Unies pour l’alimentation et l’agriculture estime que 75 % de la diversité des cultures a été perdue entre les années 1900 et 2000. Ainsi, de nouvelles variétés doivent être rendues accessibles aux agriculteurs du monde pour lutter efficacement contre l’insécurité alimentaire causée en grande partie par les changements climatiques. Certes, la montagne est une solution. Mais pour contrer cette menace, il faudra en trouver d’autres.