La Clinique médicale de Napierville reste en opération, assurent les propriétaires

SANTÉ – Alors que des rumeurs circulent au sujet de l’avenir de la Clinique médicale de Napierville et même de la pharmacie Uniprix adjacente, les propriétaires tiennent à faire le point. La pharmacie est là pour rester et la clinique demeure en opération, assurent-elles.

S’il est vrai que le bail qui lie les médecins et les propriétaires n’a pas été renouvelé, il n’est pas question de mettre fin aux activités de la clinique médicale, précisent les propriétaires Marie-Claude Émond, Louise Gaboriault et Raphaëlle Côté.

«On travaille avec les médecins et on les soutient pour trouver une solution viable, explique Mme Gaboriault, qui a mis sur pied cette clinique il y a 26 ans. On est fiers de ce qu’on a bâti et on veut que ça se poursuive.»

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Ce qui a changé ces derniers mois, c’est que les propriétaires ont décidé de se retirer de la gestion pour la remettre entre les mains des médecins. Jusque-là, ces derniers louaient les locaux à un tarif qui comprenait le personnel de soutien, comme l’infirmière et les adjointes administratives. La clinique ne reçoit aucune subvention gouvernementale.

D’importants investissements doivent être réalisés à la clinique, dont l’informatisation des dossiers médicaux. Or, seuls les médecins peuvent recevoir une subvention pour le faire. Ils doivent faire les démarches eux-mêmes et l’aide financière sera versée à leur nom et non pas aux propriétaires de l’édifice, précise Mme Émond.

«C’est difficile pour nous d’apporter des améliorations parce que nous ne sommes pas là, souligne Mme Émond. Si les médecins gèrent la clinique, ils vont avoir un intérêt à l’optimiser.»

Médecins

Mme Gaboriault assure que les médecins veulent continuer à offrir leurs services à Napierville.

Les propriétaires et les médecins cherchent un moyen de mettre sur pied un groupe de médecine familiale (GMF), ce qui leur donnerait droit à des subventions du gouvernement. Le hic, c’est que les médecins doivent prendre en charge un minimum de 6000 patients pour être admissibles. En ce moment, ils ne suivent que 4500 patients. C’est la raison pour laquelle ils doivent recruter un médecin supplémentaire.

La situation est connue et les propriétaires tentent de trouver une alternative depuis deux ans, précise Mme Émond. Une demande a déjà été adressée au gouvernement pour obtenir un médecin supplémentaire. «On ne s’attendait pas à ce que ça se règle rapidement», dit-elle.

Entre-temps, le 6 décembre, la municipalité de Napierville a voté en faveur d’une résolution demandant au ministre de la Santé Gaétan Barrette de modifier les conditions qui permettent de former un GMF, en diminuant le nombre de patients exigés, pour ainsi mieux tenir compter de la réalité des milieux ruraux.

«Il va falloir que le gouvernement fasse quelque chose pour les milieux ruraux, réclame Mme Gaboriault. Ce n’est pas une clinique qui vient juste d’ouvrir… On a bien foi que quelque chose va débloquer.»